Fiches de métiers

   Renforcer la culture de la prévention 

 

  L'AFTIM Bossons Futé est une association loi 1901 reconnue d'utilité publique.  

 

 

 

                                                                                                       

Fossoyeur

FICHE METIER BOSSONS FUTE N°351

ROME : K2601 CITP-08 : 9312 INSEE : 621f ; 671a ; 671c

1. INTITULES SYNONYMES OU APPARENTES

  • Fossoyeur, fossoyeuse

2. DEFINITION

Le fossoyeur exécute tous les travaux de fossoyage et de terrassement, l'ouverture et la fermeture des caveaux, l'entretien des sépultures.

3. FORMATION - QUALIFICATION

  • Aucune formation initiale n’est exigée pour le métier de fossoyeur. 
  • Un diplôme de niveau V (CAP/BEP) peut en faciliter l’accès.
  • Un candidat fossoyeur peut passer un concours dans la catégorie C s’il n’a aucun diplôme, mais également dans la catégorie B, s’il dispose d’un baccalauréat.
  • Une formation obligatoire de 16 h est prévue en matière de législation et de réglementation funéraires, d'hygiène et de sécurité, de psychologie et à la sociologie du deuil (Art R 2223-42 du règlement national des pompes funèbres intégré au Code Général des Collectivités Territoriales)
  • Un diplôme de niveau V (CAP/BEP) peut en faciliter l’accès.
  • Le casier judiciaire doit être exempt de toute mention contradictoire.
  • Le permis D est nécessaire si le fossoyeur doit conduire le véhicule funéraire.
  • Les permis B et C sont nécessaires si le fossoyeur doit conduire des engins de terrassement.

4. ACTIVITE PRINCIPALE

4.1. LIEUX D'ACTIVITE

  • L’activité de fossoyeur se fait en extérieur dans les cimetières.
  • Les postes de fossoyeurs se trouvent généralement dans les entreprises de services funéraires et les collectivités territoriales (mairie)
  • Le fossoyeur est soit un salarié du secteur privé soit un salarié du secteur public. dans le secteur public il peut être un fonctionnaire titulaire ou un agent contractuel.

4.2. DESCRIPTION DE L'ACTIVITE

Le fossoyeur à pour mission de :

  • Réaliser les fosses
  • Ouvrir et fermer les caveaux
  • Ouvrir et fermer les cases des Columbariums
  • Mettre l'urne funéraire  ou le cercueil dans la fosse ou le caveau
  • Entretenir les monuments funéraires
  • Détruire les monuments funéraires en mauvais état
  • Manipuler les corps lors des différentes opérations funéraires : inhumation, exhumation, réduction ou réunion de corps
  • La réduction ou la réunion de corps consiste à placer dans une boîte à ossements (un reliquaire) les restes d’un corps d’une concession (réduction) ou de plusieurs corps d’un caveau (réunion).

4.3. MACHINES ET OUTILS UTILISES

Le fossoyeur utilise des équipements mécanisés ou non :

  • Engins de chantiers : tracteur, tractopelle, camion équipé de grue …

  • Outils : pelles, pioches, pied de biche, louchets (à lame courte et longue) …
  • Brouette (pour charrier la terre)
  • Pour détruire les monuments funéraires : utilisation de masses, de perforateurs, …

4.4. PRODUITS ET MATERIAUX UTILISES

Le fossoyeur est en contact avec :

  • Des produits désinfectants (eau de javel ...)
  • Le bois des cercueils (chêne, pin, okoumé ...)
  • La terre
  • La pierre des caveaux, les cuves préfabriquées en béton, le béton à couler 
  • Les ossements et les corps en décomposition.

4.5. PUBLIC ET RELATIONS SOCIALES

Le fossoyeur a des relations professionnels avec:

  • Les entreprises de pompes funèbres
  • Les familles endeuillées (quoiqu'il reste à distance lors des cérémonies)
  • Le conservateur du cimetière
  • Le gardien du cimetière
  • Le public de façon générale (le site étant libre d’accès)
  • La Police municipale.

4.6. EXIGENCES PARTICULIERES

  • Avoir les capacités médicales pour la conduite d’un véhicule automobile
  • Avoir la capacité d’utiliser des moyens de manutention mécanisés
  • Supporter le port d’équipement de protection individuelle : casque, gants, lunettes, masque respiratoire, combinaison de travail, chaussures de sécurité, protection antibruit
  • Supporter les différentes conditions climatiques
  • Avoir un peu d'empathie 
  • Etre discret pour permettre le recueillement des familles
  • La relation quotidienne à la mort et au corps peut être très difficile à supporter

4.7. TRAVAILLEURS HANDICAPES

  • Sous réserve d’en avoir les capacités professionnelles l’emploi peut être accessible à des travailleurs présentant certains types de handicaps moyennant des adaptations du poste et/ou d'horaires : surdi-mutité
  • Emploi peu compatible avec la cécité, les pathologies rachidiennes, les troubles ostéo-musculaires des membres

5. ACTIVITES POUVANT ETRE ASSOCIEES

  • Porteur
  • Entretien des caveaux
  • Entretien du cimetière : entretien des espaces verts et des allées de circulation
  • Gestion des enterrements dans les cimetières de la ville.
  • Mise en pâture
  • Entrées et sorties
  • Renseignement des visiteurs
  • Tenue des comptes rendus des décès de l’année pour les archives de la mairie.
  • Surveille le cimetière afin d’éviter les vols

6. DANGERS

6.1. ACCIDENTS DU TRAVAIL

  • Lombalgies d'effort liées à la manutention de charges lourdes
  • Chute de plein pied : glissade sur sol mouillé (y compris les stèles), marches, chute liés à l’effondrement des tombes rendant le sol inégal
  • Chute de hauteur : chute avec dénivellation, chute dans les fosses
  • Risque d'éboulement lorsque le fossoyeur réalise la fosse
  • Risque d’effondrement des stèles mal entretenues, abandonnées, ou lors d'un glissement de terrain
  • Risque de projection : principalement lors de la destruction des monuments funéraires
  • Accident de la circulation en cas d'utilisation de véhicule
  • Accidents par outils dangereux (outils à main, matériel portatif…)
  • Risque cutané : Manipulation de ciment et produit désinfectant
  • Risque toxique respiratoire : Manipulation de corps en décomposition
  • Traumatisme par chute d'objet : En cours de manipulation ou en mouvement.
  • Blessures avec les clous sur les anciens cercueils (exhumation)

6.2. AMBIANCES ET CONTRAINTES PHYSIQUES

  • Travail en extérieur avec exposition à la chaleur, aux rayonnements lumineux, au vent, au froid, au verglas, à l'humidité, à la pluie ...
  • Travail de façon isolée ou en groupe
  • Milieu générant un risque d’ensevelissement
  • Port de charges :
    • réalisation de la fosse (le volume de terre et de cailloux peut représenter jusqu'à 4,5m3)
    • déplacement de la terre retirée de la fosse
    • ouverture d'un caveau pré-existant
    • manutention du cercueil
  • Vibrations main-bras : Outils portatifs (pioche, perforateurs…)
  • Vibrations transmises au corps entier : Conduite d’engin (tracteur, tractopelle, camion équipé de grue)
  • Nuisances sonores 
  • Postures pénibles : pour sortir la terre de la fosse lorsque l’opération s’effectue à l’aide d’une pelle, les fossoyeurs utilisent la méthode du « jeté derrière ». Cela entraîne des lésions au dos et aux bras.
  • Odeurs : Produits chimiques et produits biologiques

6.3. AGENTS CHIMIQUES

Possibilité de contact avec :

  • Des liquides bactéricides et virucides utilisés pour désinfecter les corps et dangereux par contact cutané, inhalation ou ingestion accidentelle

  • Des produits désinfectants ( eau de Javel...) pouvant provoquer allergies, eczéma ou brûlures chimiques
  • Carburants : Essence automobile et gasoil utilisés pour les véhicules
  • Gaz et fumées : Gaz d’échappement des moteurs thermiques pouvant provoquer irritation des yeux ou des voies respiratoires
  • gaz de putréfaction produit par les corps en décomposition. Le fossoyeur peut être en contact avec eux lors de l’exhumation et de la manipulation des corps. La toxicité de ces gaz peut entraîner des irritations des muqueuses oculaires et respiratoires et des nausées/ vomissements.

6.4. AGENTS BIOLOGIQUES

  • Lors des activités d’inhumation et d’exhumation, le fossoyeur peut être en contact avec des agents biologiques :
    • lors de l’exhumation et du contact direct avec les corps
    • lorsque il y a des produits utilisés pour la préparation du corps ou des liquides biologiques sur les parois extérieurs du cercueil
  • Le travail à l’extérieur expose aux contacts avec des animaux (morsures, piqûres, déjection) notamment dans les caveaux (rats dans les grands caveaux)
  • Le contact avec la terre et l’eau stagnante peut causer tétanos, leptospirose, …

6.5. CONTRAINTES ORGANISATIONNELLES ET RELATIONNELLES

  • La relation quotidienne à la mort et aux corps sans vie est difficile à supporter pour l’ensemble des personnes travaillant dans le domaine des pompes funèbres.
  • L’organisation du travail étant difficilement plannifiable, des accidents peuvent survenir en cas d’une augmentation de l’activité et de la fatigue.
  • Le travail du fossoyeur n’est généralement pas valorisé et peut ne pas être compris par l’entourage familial et social. Le fossoyeur ne parle pas de son activité professionnelle à son entourage.
  • Travail en équipe
  • Charge affective : Contact avec la souffrance, la mort

7. RISQUES POUR LA SANTE

7.1. MALADIES PROFESSIONNELLES

  • Tableau n°8 RG : Affections causées par les ciments (alumino-silicates de calcium)
  • Tableau n°19 RG : Spirochétoses (à l'exception des tréponématoses)
  • Tableau n°57 RG : Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail
  • Tableau n°69 RG : Vibrations et chocs transmis au système main/bras

7.2. AUTRES MALADIES LIEES A L'ACTIVITE PROFESSIONNELLE

Isolement, syndrome dépressif

8. SURVEILLANCE MEDICALE

8.0. SPECIFICITE DU SECTEUR PUBLIC : La visite d'aptitude à la fonction publique 

  • Avant le passage d'un examen ou d'un concours en vue d'une entrée dans la fonction publique, l'agent (fonctionnaire ou contractuel) doit passer un examen médical, auprès d'un médecin généraliste agréé par l'administration. Cet examen est destiné à vérifier son aptitude générale à exercer un emploi public.
  • Le médecin vérifie que le futur agent public n'est atteint d'aucune maladie ou infirmité. S'il constate des maladies ou infirmités, le médecin vérifie qu'elles sont compatibles avec l'exercice des fonctions postulées. Ces maladies ou infirmités sont alors indiquées au dossier médical de l'agent. Le médecin généraliste peut ordonner un examen complémentaire auprès d'un médecin spécialiste agréé.
  • Au vu du certificat établi par le médecin généraliste, l’administration peut aussi elle-même ordonner un examen complémentaire auprès d'un médecin spécialiste agréé.
  • Les frais de ces examens sont à la charge de l'administration.

8.1. REGLEMENTATION EN SANTE AU TRAVAIL

8.1.0. GENERALITES

  • En France la surveillance est obligatoire pour tous les salariés, mais ses modalités sont différentes pour les travailleurs du secteur public et ceux du secteur privé.
  • Depuis le 1er janvier 2017, en fonction de l’analyse des risques et de sa situation personnelle le salarié doit bénéficier :
    • Soit d’une visite d’information et de prévention assurée par un professionnel de santé
    • Soit d'un suivi individuel adapté (SIA)
    • Soit d’un suivi individuel renforcé assurée par le médecin du travail
  • L'adaptation pour le secteur public en en cours
  • De plus un certain nombre de facteurs de risque font l'objet d'une surveillance au titre de la pénibilité.

8.1.1. Cas général : La visite d'information et de prévention (VIP)

  • La visite médicale d’embauche (Art R 4624-10 à 15) est remplacée par une visite d’information et de prévention assurée par un professionnel de santé
  • Elle doit être effectuée dans les 3 mois qui suivent l’embauche
  • L’orientation des travailleurs handicapés vers le médecin du travail est obligatoire.
  • La visite d’information donne lieu à la délivrance d’une attestation de suivi remise au salarié et à l’employeur
  • La périodicité (Art R 4624-16) des visites d’information et de prévention ne doit pas excéder 5 ans
  • La périodicité des visites d’information et de prévention peut être modulée par le médecin
  • Les femmes enceintes, venant d’accoucher ou allaitantes peuvent a l’issue de la VIP être orientée, si elles le souhaitent, vers le médecin du travail pour une demande d’aménagement de poste
  • La VIP reste valable en cas de changement d’entreprise si l’emploi occupé présente des risques équivalents.

8.1.2. Cas particulier : le suivi individuel adapté (SIA) (Art R 4624-17 à 21)

  • Il concerne les travailleurs âgés, ceux exposés à des risque professionnels ou à des conditions de travail particulières, les travailleurs handicapés ou titulaires d'une pension d'invalidité, les femmes enceintes ou allaitantes
  • la visite d'information et d'orientation par un professionnel de santé doit être faite avant la prise de poste
  • la périodicité des VIP est déterminée par le médecin du travail et ne peut dépasser 3 ans.
  • Une orientation vers le médecin du travail est possible à tout moment

8.1.3. Cas particulier le suivi individuel renforcé (Art R 4624-22 à 28)

  • Une visite par le médecin est obligatoire pour
    • Les travailleurs handicapés qui doivent être adressés au médecin du travail à la suite de leur VIP
    • Pour les travailleurs pour lesquels le médecin est informé et constate que le poste occupé est un poste à risque ou que le poste présente des risques particuliers pour leur santé, leur sécurité ou pour celles de leurs collègues ou des tiers évoluant dans l'environnement immédiat de travail défini
  • Une visite préalable à l’affectation sur le poste est obligatoire avec une périodicité de 2 ans
    • Pour les travailleurs dont l'affectation sur un poste est conditionnée à un examen d'aptitude spécifique prévu par le présent code (autorisation de conduite …)
  • La visite de suivi individuel renforcé (VSIR) donne lieu à la délivrance d’un avis d’aptitude ou d’inaptitude remise au salarié et à l’employeur
  • La périodicité des visites de suivi individuel renforcé ne doit pas excéder 4 ans avec une entretien infirmier intermédiaire qui doit être réalisée dans les 2 ans
  • La VSIR reste valable en cas de changement d’entreprise si l’emploi occupé présente des risques équivalents.

8.1.4. La visite de reprise et/ou de pré reprise par le médecin du travail (Art R 4624 -29 à 33)

  • Une visite de pré reprise
    • Doit être organisée par le médecin du travail à l’initiative du médecin traitant ou des organismes de sécurité sociale pour tout arrêt de plus de 3 mois
    • Pour permettre l’élaboration de recommandations afin de favoriser le retour à l’emploi (aménagement de poste, formation...)
    • L’employeur et le médecin conseil en sont informés sauf si le salarié s’y oppose
  • Une visite de reprise
    • Doit être faite dans les 8 jours qui suivent la reprise effective du travail
    • Après un congé de maternité ; une absence pour cause de maladie professionnelle ; absence d'au moins trente jours pour cause d'accident du travail, de maladie ou d'accident non professionnel.
  • L’employeur doit informer Le médecin du travail de tout arrêt de travail d'une durée inférieure à trente jours pour cause d'accident du travail afin que celui-ci puisse apprécier, notamment, l'opportunité d'un nouvel examen médical et, avec l'équipe pluridisciplinaire, de préconiser des mesures de prévention des risques professionnels.

8.1.5. La visite à la demande l'employeur, du travailleur ou du médecin du travail (Art R 4624-34)

  • Toujours possible 

8.2. CONTENU (En fonction des éléments importants en rapport avec l'activité)

8.2.1. Clinique

  • Recherche d'antécédents allergiques, de pathologies chroniques, d’addictions
  • Surveillance de l’état cutané, ostéo-articulaire et cardiovasculaire et respiratoire
  • Bilan du stress
  • En cas de conduite, contrôle de l’aptitude en fonction de l’arrêté du 18 décembre 2015

8.2.2. Examens complémentaires (Art 4624-25 à 27)

  • Prise en charge
    • Des examens complémentaires peuvent être nécessaires pour la détermination de l’aptitude au poste de travail. Ils sont alors à la charge de l’employeur
    • D’autres examens peuvent être utiles en fonction de l’état de santé du salarié et en liaison avec le médecin traitant. Ils sont alors à la charge du salarié
  • Contenu
    • Audiométrie tous les ans, tous les 2 ou tous les 3 ans selon l'évaluation du risque auditif.
    • Etude de la fonction visuelle (acuité visuelle de loin et de près, vision mésopique, résistance à l'éblouissement, champ visuel, vision des couleurs)
    • Tests d'évaluation du stress

8.2.3. Vaccinations

  • Un rappel antitétanique tous les 20 ans est recommandé entre 25 et 65 ans
  • Hépatite B
  • Leptospirose

8.2.4. Suivi post professionnel cf agents CMR 

  • Néant sauf exposition particulière

8.2.5. Dossier médical

  • Le dossier médical peut comporter une fiche de pénibilité établie par l'employeur concernant les manutentions manuelles qui peut faire l'objet d'une surveillance au titre de la pénibilité.
  • Pas de durée réglementaire de conservation du dossier médical mais la prescription en matière de responsabilité médicale est de dix ans à compter de la date de consolidation d'un dommage éventuel.

9. NUISANCES POUR L'ENVIRONNEMENT EXTERIEUR

  • Pollution possible de l'eau et des sols par les déchets des produits manipulés.
  • L'évacuation et le traitement des eaux dites « de cimetière » nécessite l'organisation d'un circuit d’élimination par les collectivités territoriales.

10. ACTIONS PREVENTIVES

10.1. INDICATEURS D'AMBIANCE ET METROLOGIE

  • Bruit :
    • Mesurage du niveau d'exposition au bruit à l'aide d'un sonomètre et/ou d'un exposimètre
    • Valeurs d’exposition entraînant la mise en place d’actions de prévention : 
      • niveau d'exposition quotidienne au bruit de 8O db(A)
      • ou  niveau de pression acoustique de crête de 135dB(C)
  • Manutention : analyse de la manutention manuelle au poste de travail
  • Vibrations :
    • Vibrations transmises aux bras et aux mains :
      • Mesures de vibrations transmises aux bras et aux mains
      • Valeur limite d'exposition journalière rapportée à une période de référence de 8 heures : 5 m/s2 
    • Vibrations transmises au corps entier :
      • Mesures de vibrations transmises au corps entier
      • Valeur limite d'exposition journalière rapportée à une période de référence de 8 heures : 1,15 m/s2 
  • Postures pénibles :
    • Lors de la manipulation des cercueils et de la mise en fosse
    • Lors du « jeté derrière »

10.2. PREVENTION COLLECTIVE

  • Evaluer les risques liés aux locaux :
    • Etat des sols, des marches, des espaces de circulation
    • Les issues de secours, la trousse de secours
    • La conformité des installations électriques et le respect des normes imposées aux ERP (établissement recevant du public)
  • Pour garantir une meilleure sécurité du personnel travaillant dans le cimetière :

    • Afficher la limitation de vitesse à l’entrée du cimetière
    • Organiser et afficher un plan de circulation pour les véhicules circulant dans l’enceinte du cimetière et ainsi éviter les collisions
    • Signaler la présence d’une fosse lorsqu’elle n’est pas refermée ;
    • Equiper le cimetière d’un éclairage adéquat lorsque la luminosité naturelle baisse : en hiver et lorsque les conditions climatiques sont mauvaises.
  • mettre en place des systèmes adaptés pour éviter l’éboulement de la terre dans la fosse a l'occasion du creusement 
    • blindage qui  consiste à disposer deux ou plusieurs panneaux opposés, maintenus par des butons ou étrésillons (morceaux de bois que l’on place en travers des tranchées pour maintenir l’écart entre les parois).
    • pose d'étais ou étrésillons
    • le travailleur ne doit jamais intervenir seul lorsque la fosse n’est pas équiper pour éviter les éboulements (ou lui fournir un dispositif d’alarme pour travailleur isolé).
  • Limiter la manutention notamment pour la manutention de la terre et des cercueils (utiliser des moyens d'aide à la manutention)
  • Pour les produits chimiques :
    • Avoir la fiche de données de sécurité (FDS) pour chaque produit
    • Veiller à l’étiquetage des produits (même en cas de reconditionnement)
    • Stocker les produits inflammables dans un lieu frais et ventiler, et ne pas les utiliser près d’une source de chaleur.
  • Concernant les risques biologiques :

    • Mettre en place une procédure de sécurité pour la manutention des restes humains
    • Fournir des combinaisons jetables à usage unique et détruite après chaque exhumation
    • Utiliser des masques
    • Veiller à l’hygiène des mains, du corps et des vêtements de travail.
  • L’activité de fossoyage est considérée comme un travail salissant, des douches doivent donc être mises à la disposition des salariés
  • En cas de grosses chaleurs :
    • Fournir suffisamment d’eau au personnel,
    • Organiser le travail sur les heures les moins chaudes.
  • Le travail en équipe ou l’organisation de moments de paroles entre les membres de l’équipe peut aider à rendre le travail moins difficile.

10.3. PREVENTION INDIVIDUELLE

Au niveau des protections individuelles prévoir en fonction des activités :

  • des vêtement de haute visibilité
  • des combinaisons jetables
  • des chaussures de protection : chaussures ou bottes de sécurité
  • un casque de sécurité
  • une protection contre le bruit
  • des lunettes de protection
  • des gants
  • un masque adapté
  • En cas d'exhumation de corps, prévoir : masque, combinaison et bottes avec semelles renforcées pour ne pas se blesser et risquer d’être contaminé

Les EPI doivent être conformes à la réglementation, entretenus et contrôlés régulièrement.

10.4. FORMATION - INFORMATION - SENSIBILISATION

  • Formation réglementaire prévue par le décret n°95-653 du 09/05/1995 transcrit dans l'Art R 2223-42 du Code général des Collectivités territoriales
  • Sensibilisation au risque routier
  • Information nécessaire au personnel quant à l’utilisation et l’entretien des EPI
  • Conduite à tenir lors de la manipulation des corps ou des cercueils.
  • Formation au risque chimique : Conduite à tenir en cas de déversement accidentel
  • Information sur les risques des agents biologiques
  • Formation et information sur le bruit
  • CACES R 490 pour les conducteurs de grue auxiliaire
  • Formation PRAP (Prévention des Risques liés à l’Activité Physique)
  • Formation de sauveteur – secouriste du travail

11.REGLEMENTATION

11.1. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

11.2. RECOMMANDATIONS

  • R 252 : Postes de travail isolés et dangereux ou essentiels pour la sécurité (1984)
  • R 255 : Protection du personnel travaillant dans des tranchées étroites (1985)
  • R 372 modifiée : Utilisation des engins de chantiers (1999)
  • R 416 : Travail isolé et dangereux (2004)
  • R 490 : CACES Certificat d'aptitude à la conduite en sécurité des Grues de chargement

11.3. NORMES

11.4. CONVENTION COLLECTIVE ET ACCORDS DE BRANCHE

  • Convention collective nationale des pompes funèbres du 1er mars 1974. Etendue par arrêté du 17 décembre 1993 JORF 28 janvier 1994.

12. BIBLIOGRAPHIE

  • ROME Les fiches métiers. K2601 Conduite d'opérations funéraires (Pôle emploi) (2009)
  • Classification Internationale Type des professions (CITP-08) : 9312 Manoeuvre de chantier de travaux publics (O.I.T.) (2008)
  • Classification INSEE des professions (PCS 2003) :
    • 621f : Ouvriers qualifiés des travaux publics (Salariés de l'Etat et de collectivités territoriales)
    • 671a : Ouvriers non qualifiés des travaux publics (Salariés de l'Etat et de collectivités territoriales)
    • 671c : Ouvriers non qualifiés des travaux publics et du travail du béton (hors Etat et collectivités territoriales) (INSEE) (2003)

13. ADRESSES UTILES

  • Droit funéraire :Sur le site de la direction générale des collectivités locales (dgcl) présentant le cadre juridique de toutes les matières liées aux opérations funéraires
    • une présentation du conseil national des opérations funéraires (CNOF)
    • un rappel de la loi concernant la concession et l'entretien des monuments funéraires (équipements funéraires)
    • les conditions d'inhumation dans un caveau familial d'un défunt étranger à la famille (police des opérations funéraires)
    • la reprise de concessions funéraires en l'état d'abandon (cimetières et concessions)
    • les sépultures situées sur une propriété privée (modes de sépulture)
    • les frais d'obsèques des indigents (service des pompes funèbres)

REDACTION

  • AUTEURS : Anne-Claire Richardot (Consultante en prévention des risques professionnels) (Cleversys) (92)
  • DATE DE CREATION : Janvier 2012
  • RELECTEURS : Nadège TERNY (Etudiante LP QHSSE à l'U-PEM) ; Jean-Marc Vosgien chef de projet IT Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • DERNIERE MISE A JOUR : Avril 2020

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