Fiches de métiers

   Renforcer la culture de la prévention 

 

  L'AFTIM Bossons Futé est une association loi 1901 reconnue d'utilité publique.  

 

 

 

                                                                                                       

Artisan de la laine (Maroc)

FICHE METIER BOSSONS FUTE N° 350 (Maroc)

ROME : H2404
CITP-08 : 7318 INSEE :

1. INTITULES SYNONYMES OU APPARENTES

Travailleur de la laine, laveur, cardeur, fileur, teinturier, tisserand

2. DEFINITION

L’artisan de la laine transforme la laine brute issue de la toison des moutons en des fils de laine qui seront teints puis tissés pour la confection d'étoffes et de tapis. En milieu rural, cette activité est presque exclusivement féminine.

3. FORMATION - QUALIFICATION

  • Apprentissage sur le tas auprès d'un maitre artisan  (2 à 3 ans) mais le plus souvent transmission de mère en fille;
  • Centres de formation professionnelle avec alternance études et stages auprès d'un maitre artisan :
    • artisan spécialisé tisseur traditionnel ou teinturier textile (certificat de spécialisation professionnelle : CSP), durée de formation 2 ans - Condition d'accès : fin de la 6ème année primaire ou équivalent
    • maitre artisan qualifié tisseur traditionnel ou teinturier textile (certificat de spécialisation professionnelle : CSP), durée de formation 2 ans - Condition d'accès : fin de la 3ème année de collège ou certificat de spécialisation professionnelle.

4. ACTIVITE PRINCIPALE

4.1. LIEUX D'ACTIVITE

Le travail de la laine nécessite plusieurs phases. Certaines sont réalisées au sein d’ateliers ou à domicile (filage, teinture et tissage), d’autres en plein air (lavage et séchage).

4.2. DESCRIPTION DE L'ACTIVITE

Le travail de la laine se divise en une cinquantaine d'opérations regroupées en quatre phases :

  • 1ere phase : la préparation de la laine brute : trie, lavage, dégraissage, tapage, rouissage, bouillonnement, rinçage, égouttage, séchage au soleil, cardage, blanchissement, séparation en mèches (longues ou courtes selon l’utilisation ultérieure)
  • 2ème phase : le filage (étirage, tordage, laminage, bobinage)
  • 3ème phase : la teinture
  • 4ème phase : le tissage (ourdissage, entrelacement perpendiculaire des fils entre eux de façon à former un tissu)

En milieu rural, les travailleurs de la laine sont polyvalents et autonomes dans les petits ateliers familiaux. En milieu urbain, les travailleurs sont plus ou moins spécialisés dans les grands ateliers plus modernes.

4.3. MACHINES ET OUTILS UTILISES

  • Pour le lavage : peignes en fer, bains de saponaire, bâtons, paniers en osier
  • Pour le filage : fuseaux en bois, quenouilles, plaquettes de cardes, pieux
  • Pour la teinture : braséros, fourneaux, cuves, chaudrons,
  • Pour le tissage : métiers à tisser à pédales, fines aiguilles recourbées en laiton, fuseaux, rouets, planches en bois, branches de palmier, couteaux, bobines, cordes, cordelettes, rasoirs, ciseaux

4.4. PRODUITS ET MATERIAUX UTILISES

  • Pour le lavage : laine, eau de puits ou de rivière, détergents, plantes saponaires en décoction, soufre, feuilles du daphné, chaux, acide sulfurique, sel marin, terre argileuse, pailles, bains alcalins, lanoline, enzymes protéolytiques
  • Pour le filage : laine lavée
  • Pour la teinture
    • Colorants naturels d’origine animale, végétale et minérale : noir (indigo + henné, bois de brésil, antimoine), marron (brou de noix, écorce de chêne, bois de cèdre, acacia catechu), rouge (racine de garance, kermès, cochenille, bois du brésil), orange (henné, racine de garance), jaune (safran, réséda, feuilles de vigne, écorce de grenade, rhubarbe, carthame, yellowwood ou virgilier), beige (brou de noix, écorce de grenade, son de blé), vert (mélange indigo + feuille de vigne, pelure de grenade, menthe sauvage, bleu + jaune), mauve (bois de brésil), bleu (feuilles d'indigotier et cobalt)
    • Colorants synthétiques : aniline (phénylamine) extraite du goudron de houille
    • Mordants : alun (sulfate double d’alumine et de potasse), tartre (bitartrate de potasse), sel de chrome ou d’aluminium et sulfate de fer ou d’étain
  • Pour le tissage : fils de laine et de coton, huiles et graisses d'origine minérale ou de synthèse

4.5. PUBLIC ET RELATIONS SOCIALES

  • En milieu rural, les femmes (épouses et filles) à s’occupent du lavage, de la filature et du tissage de la laine et les hommes (maris et pères) de la commercialisation dans les souks hebdomadaires et/ou à des intermédiaires.
  • En milieu urbain, le travail est mécanisé et plus ou moins spécialisé (laveurs, fileurs, teinturiers et tisserands). Les relations entre ces différents corps de métier sont constantes.

4.6. EXIGENCES PARTICULIERES

  • Patience et bonne résistance physique
  • Contraintes physiques : manutention, travail pénible dans des positions souvent fixes (debout, assis jambes croisées, accroupi, etc.)
  • Contraintes climatiques : travail en plein air (froid, humidité, chaleur, intempéries)
  • Contraintes mécaniques : postures, hypersollicitation des articulations des membres avec gestes fins et répétitifs
  • Bonne acuité visuelle (reconnaissance et perception des formes et des couleurs)
  • Travail d’équipe, longue durée de travail et horaire continu

4.7. TRAVAILLEURS HANDICAPES

  • Emploi accessible à des travailleurs présentant certains types de handicaps moyennant des adaptations (certaines maladies chroniques, surdité, mutité)
  • Emploi incompatible avec les troubles de l’acuité visuelle non corrigés et certaines pathologies rachidiennes et ostéo-articulaires chroniques.

5. ACTIVITES POUVANT ÊTRE ASSOCIEES

En plus du travail de la laine, le maître artisan doit gérer l’atelier et vendre les produits finis. Il doit donc maîtriser tout le processus de production et assurer les fonctions commerciales et de gestion.

6. DANGERS

6.1. ACCIDENTS DU TRAVAIL

  • Coupures, piqûres, plaies et/ou blessures par du matériel contondant ou piquant lors du lavage, du filage, de la teinture et du tissage.
  • Brûlures chimiques et thermiques et intoxications par les produits utilisés
  • Glissades, chutes de plain-pied (fractures, écrasements, contusions, etc.)
  • Traumatisme par chute de matériels et/ou d’outils utilisés
  • Accidents ostéo-articulaires aigus (hernies cervicales, dorsales ou lombaires)
  • Projections oculaires de corps étrangers

6.2. AMBIANCE ET CONTRAINTES PHYSIQUES

  • Biomécanique du poste :
    • contraintes posturales et articulaires (travail statique en position penchée, debout ou assis en tailleur),
    • gestes répétitifs (hypersollicitation des articulations des membres),
    • manutention et port de charges lourdes.
  • Ambiances physiques :
    • travail en plein air (rayonnement solaire et intempéries),
    • expositions aux poussières (animales et végétales)
    • exposition à l’humidité,
    • contraintes visuelles (atelier mal éclairé)
    • exposition au bruit

6.3. AGENTS CHIMIQUES

  • Les poussières de laine, le souffre, les colorants et les pigments utilisés dans la teinture peuvent être responsables de manifestations respiratoires (asthme, rhinite, bronchite chronique) et de manifestations dermatologiques (dermites irritatives ou allergiques).
  • Odeurs nauséabondes (peaux, suint) et incommodantes

6.4. AGENTS BIOLOGIQUES

  • Clostridium tetani (tétanos) par effraction cutanée et contact avec la terre ou du matériel souillés.
  • Zoonoses : leptospira interrogans (leptospirose), brucella (brucellose), bacillus anthracis (charbon), francisella tularensis (tularémie), mycobacterium tuberculosis bovis (tuberculose), rickettsia africae (rickettsies), chlamydia psittaci (ornitho-psittacose)
  • Mycoses, onychomycoses par macération
  • Surinfection des plaies
  • Hépatites virales si outils de travail souillés par le sang d’un porteur sain.

6.5. CONTRAINTES ORGANISATIONNELLES ET RELATIONNELLES

  • En milieu rural, le travail est caractérisé par sa précarité et sa rémunération à la tâche.
  • En milieu urbain
    • Le maître artisan «maalem» est le chef d’atelier. Il intervient au niveau de toutes les phases de travail et assure l'organisation, la coordination et le contrôle des artisans spécialisés et des apprentis. La planification (respect des délais), la gestion, l’organisation et la commercialisation lui reviennent.
    • Pour les autres artisans, le travail est caractérisé par un horaire continu, un contrôle de la hiérarchie, la rémunération au rendement et des heures supplémentaires.

7. RISQUES POUR LA SANTE

7.1. MALADIES PROFESSIONNELLES (tableaux marocains)

  • Tableau n° 7 : tétanos professionnel
  • Tableau n° 13 : charbon professionnel
  • Tableau n° 14 : leptospirose
  • Tableau n° 21 : brucellose professionnelle
  • Tableau n° 26 : tularémie
  • Tableau n°28 : Affections provoquées par les huiles et graisses d’origine minérale ou de synthèse
  • Tableau n° 31 : maladies dues au bacille tuberculeux bovin
  • tableau n° 33 : Surdité provoquée par les bruits lésionnels
  • Tableau n°42 : Affections respiratoires de mécanisme allergique
  • Tableau n°49 : Affections respiratoires consécutives à l’inhalation de textiles végétales
  • Tableau n° 59 : Affections péri articulaires provoquées par certains gestes et postures de travail
  • Tableau n°62 : Lésions eczématiformes de mécanisme allergique
  • Tableau n° 69 : Affections engendrées par les solvants organiques à usage professionnel
  • Tableau n° 72 : périonyxis et onyxis
  • Tableau n° 73 : mycoses cutanées
  • Tableau n° 84 : lésion chroniques des ménisques
  • Tableau n°85 : Affections professionnelles de mécanisme allergique provoquées par les protéines de latex ou caoutchouc naturel

7.2. AUTRES RISQUES

  • Pathologies vasculaires à type de stase veineuse et de varices (position assise prolongée)
  • Pathologies du rachis : cervicalgies, dorsalgies et lombalgies chroniques (port de charges lourdes, contraintes posturales)
  • Pathologies liées au travail en plein air (insolation, coups de chaleur, bronchites à répétition, troubles cardiovasculaires, fatigue, etc.)
  • Troubles visuels : fatigue visuelle, larmoiement, photophobie. baisse d’acuité visuelle
  • Troubles gastro-intestinaux et dyspepsie
  • Infections itératives des plaies

8. SURVEILLANCE MEDICALE

Le secteur artisanal marocain ne bénéficie pas de la santé au travail bien qu’il y soit légalement assujetti.

8.1. VISITE MEDICALE

  • Visite d'embauche puis visites systèmatiques avec une périodicité maximale de 12 mois.
  • L’examen recherchera les troubles visuels, auditifs, musculo-squelettiques, respiratoires et veineux.

8.2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES

  • Radiographie pulmonaire et spirométrie préalablement à l'affectation puis tous les 2 ans.
  • Acuité visuelle et audiogramme.
  • Bilan biologique à la recherche d’une pathologie infectieuse ou toxique

8.3. VACCINATIONS

Diphtérie, tétanos, poliomyélite, hépatite B, typhoïde, leptospirose, vaccin antipneumococcique, vaccin antigrippal

 

8.4. SUIVI POST-PROFESSIONNEL

En fonction des risques dépistés, un suivi post professionnel devra être réalisé.

8.5. DOSSIER MEDICAL

Exigé par la réglementation

9. NUISANCES POUR L'ENVIRONNEMENT EXTERIEUR

  • Les eaux de lavage et le contenu des récipients de teinture est déversé dans la nature (pollution de la nappe phréatique, des cours d'eau et de l’atmosphère)
  • Odeurs fortes et incommodantes pour le voisinage
  • Pollution du voisinage par les poussières et le bruit

10. ACTIONS PREVENTIVES

10.1. INDICATEURS D'AMBIANCE ET METROLOGIE

  • métrologie des ambiances physiques (sonores, lumineuses, thermiques).
  • prélèvements atmosphériques des poussières et des produits chimiques (vapeurs et gaz)
  • biomécanique des postes de travail (évaluation des gestes et postures)

L'employeur est tenu par la réglementation de prendre les mesures adéquates pour réduire les nuisances et les risques professionnels

10.2. PREVENTION COLLECTIVE

  • Respect de la législation en matière d'horaires de travail et de port de charges
  • Respect des règles de sécurité et d'hygiène
    • Contrôle de la qualité des eaux de puits et de rivières (produits chimiques et agents biologiques
    • Installations sanitaires (WC, lavabo, douches) avec adduction d’eau potable
    • Vestiaires avec un double compartiments
    • Interdiction de boire, de fumer et de manger sur les lieux de travail (réfectoire à proximité)
    • Outils de travail de bonne qualité, aspirateurs de poussière, extincteurs de feu
    • Eclairage satisfaisant, ventilation adaptée et lutte contre le bruit
    • Lutte contre les chutes de pleins pieds (sol antidérapant)
    • Choix de colorants moins toxiques
    • Activités physiques avec séances quotidiennes de relaxation
  • Ergonomie de l'organisation du travail et des postes et de leur environnement
    • lutte contre les mauvaises postures (sièges réglables) et l'hypersollicitation
  • Lutte contre la pollution environnementale
    • Gestion des déchets et des eaux usées riches en produits chimiques et en agents biologiques
  • Procédure d’urgence en cas d’accidents et trousse d’urgence

10.3. PREVENTION INDIVIDUELLE

  • Equipements de protection individuelle adaptés : tenue de travail, cuissardes de sécurité antidérapantes et anti perforantes, gants longs jusqu’aux coudes, lunettes de protection, masques antipoussières, écrans solaires et chapeaux
  • Lutte contre les mauvaises postures, gymnastique de pause.

10.4. FORMATION - INFORMATION - SENSIBILISATION

  • Organiser pour les artisans des compagnes de sensibilisation sur les risques encourus, les maladies professionnelles et les règles d’hygiène et de sécurité au travail

  • Les conditions de travail dans le secteur artisanal sont plus dangereuses que celles des grandes entreprises parce que l'artisan ignore les questions relatives à la santé au travail, à la sécurité et n'est pas financièrement capable d'assurer la prévention.

  • Des services médicaux du travail inter-ateliers dans le cadre d'une coopérative peuvent soit regrouper différentes activités artisanales, soit plusieurs ateliers ayant la même activité artisanale. Ces services de santé au travail seront administrés par les chambres d'artisanat et/ou les fédérations et contrôlés par les délégués des artisans et l'inspection du travail. Ils seront gérés par des médecins du travail qui doivent en plus exercer des activités de promotion de santé combien utiles dans un pays où les infrastructures sanitaires sont défaillantes. Dans les petits ateliers dispersés, la médecine du travail doit être intégrée à un programme national de santé au travail supervisé par le ministère de la santé publique, le ministère de l’emploi et celui de l’artisanat.

11. REGLEMENTATION

11.1. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

  • Le titre IV du livre II de la loi n°65-99 relative au code du travail traite de l‘hygiène et de la sécurité des salariés, des services médicaux du travail et des comités d’hygiène et de sécurité
  • L’arrêté  n° 93-08 du ministre de l’emploi relatif à l'application des principes énoncés par les articles de 281 à 291 du code de travail précise un certain nombre de mesures se rapportant à :
    • l’aménagement des locaux de travail.
    • la préservation de l'hygiène et de la sécurité des salariés dans les locaux du travail.
    • l’ambiance des locaux du travail : aération, chauffage, éclairage des locaux du travail et la prévention contre les risques dus au bruit.
    • les locaux réservés aux repas.
    • la prévention contre les incendies.
    • la prévention des accidents du travail.

11.2. RECOMMANDATIONS

11.3. NORMES

  • NM (Normes marocaines) .4.001-1993 : protection contre les agents physiques, chimiques et biologiques
  • NM 00.5.800 et 801-2001 : système de management de santé et de sécurité au travail
  • NM 03.2.103 : précisant le contenu et le plan type des fiches de donnés de sécurité pour tous les produits toxiques.
  • Arrêté du secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la promotion nationale, de l'entraide nationale et de l'artisanat n° 214-73 du 24 avril 1974 déterminant les conditions particulières de qualité et les caractéristiques des tapis soumis à l'estampillage et les modalités dédit estampillage

11.4. CONVENTIONS COLLECTIVES

12. BIBLIOGRAPHIE

  • Benyahya M Droit de l’artisanat. Publication de REMALD, série « textes et documents » n°207,2008 ; 263-272
  • Laraqui CH. Sécurité et santé au travail en milieu artisanal au Maroc. Thèse de Doctorat en sciences de la vie et de la santé – spécialité sciences du travail. Université Louis pasteur, Strasbourg, 2001 ; 504 p
  • Samama, Y. "Le tissage dans le Haut Atlas marocain. Miroir de la terre et de la vie", Ibis Press et Editions UNESCO, Paris, 2000
  • Laraqui C.H., Caubet A, Laraqui O, Belamallem I, Harourate K, Curtes J.P, Verger C. Le travail de l'enfant dans l'artisanat marocain : déterminants et effets sur la santé. Santé publique, volume 12, n° 1, 2000 : 31-43
  • Laraqui CH, Caubet A, Harourate Kh, Belamallem I, Laraqui O, Verger Ch. Risques professionnels dans le secteur artisanal marocain et proposition d’une couverture médicale du travail. Sante Publique 1999 ; 11 ; 3 : 317-27.

13. ADRESSES UTILES

  • Normes marocaines(NM) : Ministère de l’industrie, du commerce et de la mise à niveau de l’économie. Service de normalisation industrielle marocaine

AUTEURS : Nadia Manar (Master en hygiène, sécurité, environnement)(Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), Chakib Laraqui (médecin du travail)(Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), Christian Verger (médecin inspecteur du travail)(Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), Alain Caubet (médecin du travail)(Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.).


DATE DE CREATION : Janvier 2012
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