Fiches de métiers

   Renforcer la culture de la prévention 

 

  L'AFTIM Bossons Futé est une association loi 1901 reconnue d'utilité publique.  

 

 

 

                                                                                                       

Plâtrier artisanal (Maroc)

FICHE METIER BOSSONS FUTE N° 346

ROME : F1601
CITP-08 :7123 INSEE :

1. INTITULES SYNONYMES OU APPARENTES

Plâtrier plaquiste, sculpteur, gypsier, staffeur ou stucateur

2. DEFINITIONS

L’artisan plâtrier travaille une matière, résultant du mélange d’eau et de plâtre en poudre, plus ou moins épaisse et malléable mais qui durcit rapidement. En fait, il existe plusieurs plâtriers spécialisés. Le plâtrier-plaquiste intervient au niveau des cloisons, des plafonds et des escaliers lorsque les travaux de gros œuvre sont achevés. Il aménage et isole les constructions. Le gypsier ou plâtrier sculpteur exécute et restaure des décors (corniches, moulures, etc.) en sculptant du plâtre. Le staffeur réalise des ouvrages décoratifs (voûtes, colonnes, rosaces, etc.) en exécutant en atelier des modèles et des moulages avec du plâtre armé de fibres qui seront assemblés sur le chantier. Le stucateur effectue des enduits décoratifs composés de plâtre et de poussières de pierre ou de marbre, destinés à imiter des marbres ou des pierres

3. FORMATION - QUALIFICATION

  • Apprentissage sur le tas auprès d’un maître artisan plâtrier (4 à 6 ans)

  • Centres de formation professionnelle avec alternance études et stages auprès d’un maître artisan :
    • artisan spécialisé plâtrier (certificat de spécialisation professionnelle : CSP) : durée  formation : 2 ans - condition d’accès : fin de la 6° année primaire ou équivalent,
    • artisan qualifié plâtrier sculpteur (certificat de qualification professionnelle : CQP) : durée de formation : 2 ans - condition d’accès : fin de la 3ème année du collège ou certificat de spécialisation professionnelle

4. ACTIVITE PRINCIPALE

4.1. LIEUX D'ACTIVITE

Le plâtrier exerce à titre autonome au sein d’un atelier souvent familial ou dans le cadre d’une coopérative du bâtiment. L’activité peut s’effectuer dans l’atelier ou chez le client à l’intérieur d’une construction et/ou en plein air.

4.2. DESCRIPTION DE L'ACTIVITE

  • Le plâtrier sculpteur est amené, selon son degré d’autonomie, à 
    • s’approvisionner en matière première,
    • concevoir et assurer l’exécution de l’ouvrage,
    • contrôler la qualité
    • gérer l’atelier (organisation du travail et commercialisation).
    • Il doit se coordonner avec de nombreux corps de métier (maçons, plombiers, électriciens, architectes, décorateurs, etc.).
  • L’activité du plâtrier comporte plusieurs étapes :
    • déterminer les caractéristiques de l’ouvrage et les techniques de mise en œuvre
    • faire des esquisses et réaliser des plans à l’échelle en collaboration avec l’architecte et/ou le décorateur
    • évaluer les matériaux (matières premières et consommables) et outils (échafaudage, échelles) nécessaires
    • gérer les stocks et approvisionner les postes de travail
    • exécuter une gypserie selon les phases suivantes :
      • Tamisage «tgharbil» du plâtre à l’aide d’un tamis en soie
      • Gâchage «ajjin» du plâtre dans une auge en plastique (malaxage avec respect de la proportion 2/3 d’eau et 1/3 de plâtre)
      • Mesurage, traçage et préparation des surfaces à traiter
      • Application «tarha» du plâtre sur le mur puis lissage avec une truelle
      • Réglage du niveau «taklad» à l’aide d’un support lisse, homogène et rectiligne
      • Réalisation du pochoir à partir de répertoires de l’art architectural islamique (calligraphie, arabesque florale, décor géométrique)
      • Poudrage «taghbar» à l’aide d’une "boule" de tissu poreux pleine de ciment noir, afin de marquer les parties vides à ciseler
      • Retraçage «tahnache» du dessin de bas en haut à l’aide d’un ciselet et d’un campas à deux pointes sèches
      • Ciselage «nquich» du plâtre avec respect des proportions vides/pleins
      • Finition «khallas»
    • Nettoyage du chantier et des équipements et outillage

4.3. MACHINES ET OUTILS UTILISES

  • Outils de mesure : équerres et fausses équerres, règles, compas à deux pointes sèches «dâbet» mètres rubans, etc.
  • Outils de taille et de sculpture : scies, burins, massettes, marteaux, bouchardes, couteaux, ciselets «mrabba», gouges, ciseaux, spatules «koutchaky», poncifs «kaghit», pochoirs en carton, boules de tissu poreux pleine de ciment noir «kemmoussa», brosses douces
  • Outils de maçonnerie : tamis en soie, pelles, taloches, truelles, plâtroirs, massettes, seaux, auges en plastique, cuvettes, règles, piquets, cordeaux,escabeaux, échelles et échafaudages, etc.

4.4. PRODUITS ET MATERIAUX UTILISES

  • Plâtre, ciments ,
  • peintures, colorants,
  • glycérine, verres

4.5. PUBLIC ET RELATIONS SOCIALES

  • Travail polyvalent et autonome dans les petits ateliers artisanaux ou plus ou moins spécialisé dans les grands ateliers modernes
  • Relation avec les clients, les autres artisans, les apprentis, le maître artisan «maalem»
  • Relation avec les autres corps du métier (électriciens, maçons, plombiers), les fournisseurs, les maîtres d’œuvres, les architectes, les décorateurs, etc

4.6. EXIGENCES PARTICULIERES

  • Sens artistique et de l’esthétique
  • Contraintes physiques : manutention, station debout prolongée et travail en hauteur
  • Contraintes climatiques : travail en plein air : froid, chaleur, intempéries
  • Contraintes posturales et mécaniques : postures diverses, précision du geste, hypersollicitation des articulations des membres (poignets, coudes et épaules)
  • Horaire de travail continu

4.7. TRAVAILLEURS HANDICAPES

Le travail est accessible aux personnes porteuses de surdi-mutité.

Les handicapés moteurs sont affectés à la gestion et à la réalisation des plans et des dessins.

La malvoyance, les troubles rachidiens et/ou ostéo-articulaires, les allergies respiratoires et/ou cutanées peuvent dans certains cas motiver une inaptitude.

5. ACTIVITES POUVANT ETRE ASSOCIEES

Le maître artisan doit maîtriser tout le processus de fabrication avec des activités de contrôle de qualité et assurer les fonctions commerciales et de gestion (devis, commande, courrier). Il encadre les autres artisans et coordonne les activités de son équipe. Il doit proposer différents modèles aux clients, fixer les honoraires et les délais de livraison.

6. DANGERS

6.1. ACCIDENTS DU TRAVAIL

  • Coupures, plaies des mains ou des autres parties du corps par des outils tranchants et contondants
  • Chutes de plain-pied ou de hauteur, traumatisme par chute d'objets ou de pierres (fractures, écrasements, contusions, etc.)
  • Accidents ostéo-articulaires aigus (cervicalgies, dorsalgies ou lombalgies)
  • Projections oculaires de corps étrangers
  • Electrisation si contact avec une prise ou un fil endommagé

6.2. AMBIANCES ET CONTRAINTES PHYSIQUES

  • Biomécanique du poste :
    • contraintes posturales et articulaires (travail en position couchée, accroupie, penchée ou debout bras au dessus de la tête),
    • gestes répétitifs (hypersollicitation des épaules, coudes et poignets),
    • manutention et port de charges lourdes.
  • Ambiances physiques :
    • travail en plein air (rayonnement solaire et intempéries),
    • expositions à l’empoussièrement et à l’humidité

6.3. AGENTS CHIMIQUES

  • Les colles, les peintures, les colorants et les vernis sont nocifs pour les artisans et peuvent contenir des substances toxiques (plomb, benzène).
  • Le ciment est très irritant et allergisant

6.4. AGENTS BIOLOGIQUES

  • Tétanos par effraction cutanée et contact avec la terre ou du matériel souillés.
  • Mycoses, onychomycoses par macération
  • Surinfection des plaies
  • Leptospirose par contact direct avec l’eau, la terre ou les aliments souillés par les urines des animaux rongeurs surtout lors du travail en plein air
  • Hépatites virales si outils de travail souillés par le sang d’un porteur sain.

6.5. CONTRAINTES ORGANISATIONNELLES ET RELATIONNELLES

  • Le maître artisan plâtrier est le chef d’atelier. Ses tâches sont nombreux ; il intervient à tous les niveaux de l’exécution du travail, assure l'organisation et la coordination des travaux et contrôle le travail des compagnons et des apprentis. La planification (respect des délais), la gestion et l’organisation lui reviennent. Il doit coordonner ses activités avec de nombreux corps de métier (maçons, plombiers, électriciens, menuisiers, etc.).
  • Pour les autres artisans, le travail est caractérisé par un horaire continu, un contrôle de la hiérarchie, la rémunération au rendement, des heures supplémentaires pour respecter les délais de livraison et des longs séjours dans des chantiers parfois éloignés du domicile (dans d’autres villes).

7. RISQUES POUR LA SANTE

7.1. MALADIES PROFESSIONNELLES (Tableaux marocains)

  • Tableau N° 8 : affections causées par les ciments (aluminosilicates de calcium)
  • Tableau n° 42 : affections respiratoires de mécanisme allergique
  • Tableau n° 59 : affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail
  • Tableau n° 62 : lésions eczématiformes de mécanisme allergique
  • Tableau n° 69 : affections engendrées par les solvants organiques liquides à usage professionnel
  • Tableau n° 72 : périonyxis et onyxis
  • Tableau n°73 : mycoses cutanées
  • Tableau n °84 : lésions chroniques de ménisque

7.2. AUTRES MALADIES LIEES A L'ACTIVITE PROFESSIONNELLE

  • Pathologies en rapport avec le travail en plein air : insolations et coups de chaleur,infections respiratoires et affections cutanées (épithéliomas),
  • Pathologies digestives : troubles gastro-intestinaux à type d’épigastralgie, de diarrhée ou de constipation (absence des règles d’hygiène élémentaires et repas pris au sein du chantier)
  • Pathologies vasculaires à type de varices (position debout prolongée)
  • Pathologies du rachis (port de charges lourdes, contraintes posturales)

8. SURVEILLANCE MEDICALE

Le secteur artisanal marocain ne bénéficie d’aucune couverture médicale du travail bien qu’il y soit assujetti.

8.1. VISITE MEDICALE

Visite d'embauche puis tous les deux ans (périodicité plus importante dans certains cas : travailleurs de moins de 18 ans). L’examen recherchera les manifestations dermatologiques et les troubles visuels, auditifs, musculo-squelettiques, respiratoires et cardiovasculaires.

8.2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES

Radiographie pulmonaire et spirométrie préalablement à l'affectation puis tous les 2 ans.

Acuité visuelle et audiogramme.

8.3. VACCINATIONS

Mise à jour des vaccinations (diphtérie, tétanos, poliomyélite) avec un rappel tous les dix ans.

Vaccination anti-hépatite virale B

8.4. SUIVI POST PROFESSIONNEL

En fonction des risques dépistés, un suivi post professionnel devra être réalisé.

8.5. DOSSIER MEDICAL

Exigé par la réglementation

9. NUISANCES POUR L'ENVIRONNEMENT EXTERIEUR

Emissions de poussières

10. ACTIONS PREVENTIVES

10.1. INDICATEURS D'AMBIANCE ET METROLOGIE

  • Prélèvement d’atmosphère et analyses des poussières.
  • Biomécanique des postes de travail

10.2. PREVENTION COLLECTIVE

  • Respect de la législation en matière d’horaires de travail et de port de charge
  • Respect des règles de sécurité et d’hygiène
    • Locaux propres et bien entretenus
    • Vestiaires avec double compartiments
    • Installations sanitaires (WC, lavabo, douches)
    • Interdiction de boire, de fumer et de manger dans les ateliers (réfectoire sur le lieu de travail ou à proximité)
    • Protections contre les chutes (sol antidérapant et systèmes anti-chutes)
    • Outils de travail plus légers
  • Ergonomie de l'organisation et des postes de travail
    • Adaptation des plans de travail, lutte contre les mauvaises positions, mécanisation de certaines tâches pénibles
    • Eclairage et ventilation adaptés des ateliers
  • Lutte contre la pollution environnementale
    • Aspiration des poussières
    • Gestion des déchets
  • Procédure d’urgence en cas d’accident et trousse d’urgence sur le chantier

10.3. PREVENTION INDIVIDUELLE

Equipements de protection individuelle adaptés : tenue de travail, chaussures ou bottes de sécurité antidérapantes et anti perforantes, lunettes de protection, masques antipoussières, gants, crèmes de protection cutanée.

10.4. FORMATION - INFORMATION - SENSIBILISATION

  • Organiser pour les artisans des compagnes de sensibilisation sur les risques encourus, les maladies professionnelles et les règles d’hygiène et de sécurité au travail : formation à l'utilisation des équipements de protection individuelle, à la sécurité incendie et à l'hygiène alimentaire, corporelle, des locaux et de vie, etc.

  • Les conditions de travail dans le secteur artisanal sont plus dangereuses que celles des grandes entreprises parce que l'artisan ignore les questions relatives à la santé au travail, à la sécurité et n'est pas financièrement capable d'assurer la prévention.

  • Des services médicaux du travail inter-ateliers dans le cadre d'une coopérative doivent être crées et peuvent soit regrouper différentes activités artisanales, soit plusieurs ateliers ayant la même activité artisanale. Ces services de santé au travail seront administrés par les chambres d'artisanat et/ou les fédérations et contrôlés par les délégués des artisans et l'inspection du travail. Ils seront gérés par des médecins du travail qui doivent en plus exercer des activités de promotion de santé combien utiles dans un pays où les infrastructures sanitaires sont défaillantes. Dans les petits ateliers dispersés, la médecine du travail doit être intégrée à un programme national de santé au travail supervisé par le ministère de la santé publique, le ministère de l’emploi et celui de l’artisanat.

11. REGLEMENTATION

11.1. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

  • Décret n° 2-10-183 du 16 novembre 2010 fixant la liste des travaux auxquels il est interdit d'occuper certaines personnes
  • Arrêté  n° 93-08 du ministre de l’emploi relatif à l'application des principes énoncés par les articles de 281 à 291 du code de travail précise un certain nombre de mesures se rapportant à :
    • l’aménagement des locaux de travail
    • la préservation de l'hygiène et de la sécurité des salariés dans les locaux du travail
    • l’ambiance des locaux du travail : aération, chauffage, éclairage des locaux du travail et la prévention contre les risques dus au bruit
    • les locaux réservés aux repas
    • la prévention contre les incendies
    • la prévention des accidents du travail
  • Arrêté du ministre de l'emploi n° 345-05 du 9 février 2005 fixant le modèle du rapport qu'il faut élaborer sur les circonstances de l'accident du travail, de la maladie professionnelle ou à caractère professionnel.
  • Arrêté du Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité Chargé de la Formation Professionnelle, n° 1757-03 17 septembre 2003 définissant  les métiers et qualifications qui font l’objet de l’apprentissage, les durées globales de formation correspondant aux dits métiers et qualifications, les diplômes sanctionnant l’apprentissage et les titres reconnaissant les qualifications acquises et les conditions d’accès à la formation par apprentissage pour chaque métier ou qualification.
  • Tiitre IV du livre II de la loi n°65-99 relative au code du travail traite de l‘hygiène et de la sécurité des salariés, des services médicaux du travail et des comités d’hygiène et de sécurité
  • Dahir n° 1-96-86 du 30 juillet 1996 portant promulgation de la loi n° 23-95 portant approbation, quant au principe, de la ratification de l’accord fait à Fès le 4 Juin 1995, entre le Gouvernement du Royaume du Maroc et l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture pour l’établissement au Maroc d’un Centre International de Promotion de l’Artisanat
  • Décret royal n° 719-68 du 20 novembre 1968 déterminant les mesures particulières de prévention médicale applicables dans les établissements où le personnel effectue des travaux l’exposant, de façon habituelle, à l’inhalation de poussières d’origine industrielle ou participe à l’exécution de ces travaux.

11.2. RECOMMANDATIONS

11.3. NORMES

  • NM 00.5.800 et 801-2001 : système de management de santé et de sécurité au travail
  • NM 03.2.103 : précisant le contenu et le plan type des fiches de donnés de sécurité pour tous les produits toxiques
  • Normes marocaines (NM) 4.001-1993 : protection contre les agents physiques, chimiques et biologiques

11.4. CONVENTIONS COLLECTIVES

12. BIBLIOGRAPHIE

  • Benyahya M. Droit de l’artisanat. Publication de REMALD, série « textes et documents » n°207,2008 ; 263-272
  • Laraqui CH. Sécurité et santé au travail en milieu artisanal au Maroc. Thèse de Doctorat en sciences de la vie et de la santé – spécialité sciences du travail. Université Louis pasteur, Strasbourg, 2001 ; 504 p
  • Laraqui C.H., Caubet A, Laraqui O, Belamallem I, Harourate K, Curtes J.P, Verger C. Le travail de l'enfant dans l'artisanat marocain : déterminants et effets sur la santé. Santé publique, volume 12, n° 1, 2000 : 31-43
  • Laraqui CH, Caubet A, Harourate Kh, Belamallem I, Laraqui O, Verger Ch. Risques professionnels dans le secteur artisanal marocain et proposition d’une couverture médicale du travail. Sante Publique 1999 ; 11 ; 3 : 317-27.

13. ADRESSES UTILES

  • Normes marocaines(NM) : Ministère de l’industrie, du commerce et de la mise à niveau de l’économie. Service de normalisation industrielle marocaine

AUTEURS : Nadia Manar (Master en hygiène, sécurité, environnement)(Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), Chakib Laraqui (médecin du travail)(Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), Christian Verger (médecin inspecteur du travail)(Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), Alain Caubet (médecin du travail)(Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.).


DATE DE CREATION : Décembre 2011
DERNIERE MISE A JOUR :

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