Fiches de métiers

   

                  Renforcer la culture de la prévention

                         L'AFTIM Bossons Futé est une association loi 1901 reconnue d'utilité publique.  

 

 

 

                                                                                                       

Biologiste médical

FICHE METIER BOSSONS FUTE N°290

ROME : J1201 CITP-08 : 2131 - 2269 INSEE : 311a - 344a

1. INTITULES SYNONYMES OU APPARENTES

  • Directeur de laboratoire d’analyses de biologie médicale, médecin biologiste, pharmacien biologiste.

2. DEFINITION

  • On appelle biologiste médical toute personne titulaire des diplômes ou titres nécessaires, requis par la législation en vigueur, qui réalise le prélèvement, l’exécution des analyses de biologie médicale, l’interprétation des résultats et leur confrontation avec les données cliniques et biologiques des patients.

3. FORMATION - QUALIFICATION

  • Cet emploi/métier est accessible avec le diplôme d'Etat de docteur en médecine ou en pharmacie, suivi d'une formation spécialisée, mais il reste tout de même ouvert aux scientifiques.
  • La spécialisation en biologie passe obligatoirement par l'internat en médecine ou en pharmacie, d'une durée de 4 ans, accessible sur concours en fin de 2ème cycle d'études.
  • Sont admis à s’inscrire en vue de la préparation du diplôme d’études spécialisées de biologie médicale :
    • les internes en médecine et en pharmacie classés en rang utile dans leurs concours respectifs
    • les assistants des hôpitaux des armées reçus aux concours spécifiques
    • les élèves et anciens élèves des écoles nationales vétérinaires titulaires du certificat de fin de scolarité de ces écoles.
  • Le diplôme d’études spécialisées de biologie médicale comporte deux options: Biologie polyvalente et Biologie orientée vers une spécialisation (Bactériologie, virologie et hygiène hospitalière, Biochimie, Biologie de la reproduction, Génétique, Hématologie, Immunologie, Parasitologie-mycologie et risques environnementaux, Pharmacologie-toxicologie, Thérapie cellulaire et thérapie génique).
  • Les fonctions hospitalières sont accessibles par voie de concours national pour les emplois de praticiens hospitaliers et après admission, par une commission nationale, pour les postes hospitalo-universitaires (enseignant, chercheur et praticien).
  • Un diplôme de 3ème cycle (DEA) et des publications sont souvent obligatoires.
  • Les biologistes médicaux doivent être inscrits au tableau de l'Ordre de leur formation respective et les biologistes non-médecins doivent justifier d'une attestation de capacité de prélèvements (sang, peau, muqueuses...).
  • Certaines analyses sont également soumises à des conditions spéciales de diplôme, de manipulation ou d'équipement (actes de radio-immunologie, cytogénétique).

4. ACTIVITE PRINCIPALE

4.1. LIEUX D'ACTIVITE

  • Laboratoire d’analyses médicales
  • Laboratoire de recherche, institut de recherches
  • Laboratoire pharmaceutique
  • Etablissement d’hospitalisation et de soins
  • Centre de transfusion sanguine
  • Centre anticancéreux
  • Etablissement d'enseignement

4.2. DESCRIPTION DE L'ACTIVITE

  • Etudier les organismes vivants (humains, animaux, végétaux)
  • Effectuer des prélèvements de sang, de liquides biologiques et de cellules ne nécessitant pas un geste chirurgical
  • Enregistrer et trier les prélèvements
  • Vérifier la conformité des échantillons biologiques acceptés dans le laboratoire
  • Exécuter des analyses de biologie médicale dans les différentes spécialités (hématologie, bactériologie, immunologie, parasitologie, biochimie...)
  • Interpréter des résultats de l’analyse de biologie médicale
  • Contrôler les analyses faites par les techniciens de laboratoire
  • Valider les données transmises par les automates
  • Signer les résultats des explorations biologiques dont il est responsable
  • Tenir à jour une liste des analyses effectivement réalisées
  • Mettre au point les nouvelles techniques d'analyses (mise en fonctionnement des nouveaux automates)
  • Contrôler les étapes pré analytiques et analytiques par le choix des techniques et des instruments et de l'organisation et en assurer la qualité dans le cadre du guide de bonne exécution des analyses (GBEA)
  • Participer à l'hémovigilance, à la pharmacovigilance, à l'hygiène hospitalière (dans les établissements hospitaliers public ou privé)
  • Réaliser des explorations biologiques qui couvrent l’organisme tout entier (sang, cellules, organes, tissus, métabolisme...) et qui s’effectuent soit sur le sujet (in vivo), soit sur des prélèvements (in vitro)
  • Participer au diagnostic, au traitement et à la prévention des maladies
  • Assurer ses gardes et astreintes
  • Enseigner dans sa spécialité
  • Participer à la formation des stagiaires
  • Effectuer des activités de recherche

4.3. MACHINES ET OUTILS UTILISES

  • Réfrigérateurs, congélateurs, chambres froides
  • Balances, centrifugeuses, automates, spectrophotomètres, dispositifs d'électrophorèse, agitateurs
  • Autoclaves, étuves, bain-marie, incubateurs, bec bunsen
  • Microscopes classiques ou à fluorescence, loupe binoculaire
  • Fours à micro-ondes, appareils à UV, compteur Geiger
  • Verrerie, seringues
  • Armoires de rangement, rayonnage en hauteur
  • Escabeau
  • Ordinateur, téléphone, fax, photocopieuse

4.4. PRODUITS ET MATERIAUX UTILISES

  • Tubes à essai, lames, pipettes, boîtes de culture, microtomes
  • Réactifs, colorants, formol
  • Produits de désinfection
  • Produits de nettoyage, d’entretien ménagers

4.5. PUBLIC ET RELATIONS SOCIALES

  • Médecins praticiens libéraux ou hospitaliers
  • Personnel technique de laboratoire
  • Patients
  • Fournisseurs du matériel de laboratoire (ingénieurs biomédicaux, par exemple)
  • Personnels administratifs
  • Organismes de contrôle
  • Stagiaires, élèves

4.6. EXIGENCES PARTICULIERES

  • Compétences :
    • Posséder des connaissances scientifiques, médicales et techniques, des connaissances en maintenance des automates, des notions d’électronique, des connaissances élargies en informatique
    • Savoir observer et synthétiser des informations
    • Faire preuve de bonne capacité d’écoute, de patience, d’une rigueur sans faille, de sens de l’initiative, de l’organisation, de sens des responsabilités
    • Posséder une bonne habileté manuelle, un bon esprit critique pour repérer toute anomalie dans les résultats des examens, des qualités de minutie et de précision
  • Exigences professionnelles :
    • Travailler en équipe avec les médecins praticiens et avec le personnel de laboratoire
    • S’adapter à l’évolution rapide des techniques et de la législation (les nouvelles dispositions insérées dans le Code de la santé publique concernant en particulier la bioéthique)
    • Respecter strictement les règles d’hygiène et les normes de sécurité au lieu de travail
    • Apporter une grande attention quant aux produits manipulés
    • Avoir une bonne résistance physique (position debout prolongée, manipulation de produits dangereux et contact permanent avec les microbes et des produits toxiques)
    • Respecter le secret professionnel

4.7. TRAVAILLEURS HANDICAPES

  • Sous réserve d’en avoir les capacités professionnelles l’emploi peut être accessible à des travailleurs présentant certains types de handicaps moyennant des adaptations, cependant l’emploi est peu compatible avec une cécité.

5. ACTIVITES POUVANT ETRE ASSOCIEES

  • Tâches administratives concernant la gestion d’une structure (laboratoire d’analyses médicales)
    • gestion d’une équipe de salariés : planning, secrétariat, gestion des stocks
    • gestion financière et comptable
  • En milieu hospitalier participer aux différentes commissions (CME : commission médicale d’établissement, CHSCT : commission d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, commission de lutte contre les infections nosocomiales…)
  • Le biologiste médical peut être amené à procéder à des analyses d’eau : contrôle de potabilité, recherche de contamination

6. DANGERS

6.1. ACCIDENTS DU TRAVAIL

  • Piqûres septiques, accidents d'exposition au sang avec risques de contamination par le VIH ou les virus des hépatites
  • Brûlures (bec bunsen, bain-marie, four, autoclave, nettoyage de centrifugeuse)Chute de hauteur (accès à des parties hautes comme les étagères élevées, utilisation de dispositifs mobiles comme l’escabeau ou d’équipements inadaptés pour atteindre les rangements en hauteur...)
  • Chute de plain-pied (sol glissant, sol en dénivelé, sol défectueux...)
  • Chute d’objets stockés en hauteur (mauvaise accessibilité des zones de stockage, moyens de stockage inadaptés ou en mauvais état
  • Blessures qui résultent de l’action mécanique d’un équipement ou d’un outil de travail (flacons en verre, armoires tournantes, portes coulissantes vitrées...) ou d’un accident de circulation
  • Piqûres septiques, accidents d'exposition au sang avec risques de contamination par le VIH ou les virus des hépatites
  • Brûlures (bec bunsen, bain-marie, four, autoclave, nettoyage de centrifugeuse)
  • Piqûres septiques et accident d’exposition au sang
  • Risque routier (routes difficiles, conditions météorologiques)

6.2. AMBIANCES ET CONTRAINTES PHYSIQUES

  • En biologie hospitalière et pour les biologistes ayant l’agrément : Utilisation de radioéléments avec risque d'irradiation par exposition externe ou de contamination par exposition interne
    • émission béta : carbone 14, soufre 35, cobalt 57, tritium, phosphore 32
    • émission gamma : iode 125
  • Rayonnements non ionisants : UV, infrarouges, micro-ondes
  • Bruit répétitif causé par diverses opérations (centrifugation, agitation, extractions) ou par le matériel de bureautique
  • Eclairage mal adapté des lieux de travail
  • Contraintes visuelles lors de certains travaux (travail sur écran, au microscope ou sur loupe)
  • Manutention du matériel de laboratoire (par exemple, cartons de réactifs)
  • Postures contraignantes (microscope, écran informatique...)
  • Station debout ou assis avec station penchée en avant

6.3. AGENTS CHIMIQUES

  • Acides : acide acétique (R10, R35), acide butyrique, acide chlorhydrique (R34, R37), acide nitrique (R8, R35), acide perchlorique (R5, R8, R35), acide sulfurique (R35), acide trifluoracétique
  • Bases : ammoniaque (R34, R50), soude caustique (hydroxyde de sodium) (R35)
  • Solvants : acétonitrile (R11, R23/24/25), cyclohexane (R11), dichlorométhane (R40 Effet cancérogène suspecté - preuves insuffisantes), éthanol (R11), éther (R12, R19, R22, R66, R67), hexane (R11, R48/20), isopropanol (R11), méthanol (R11, R23/25), pyridine (R11, R20/21/22), toluène (R11, R20), xylène (R10, R20/21, R38)
  • Colorants : Giemsa, May- Grünwald
  • Gaz : azote, dioxyde de carbone, oxygène
  • Aldéhyde formique (formol) : utilisé en anatomopathologie ; cancérogène de catégorie 3 étiqueté R40 (Effet cancérogène suspecté - preuves insuffisantes)
  • Bromure d'éthidium : : non soumis à étiquetage (pas de phrase R) mais mutagène sur le plan expérimental
  • Acétate d'éthyle (R11), carbonate de lithium, guanidine, iso-octane 2, phénol (R24/25, R34)
  • Médicaments : antibiotiques (antibiogrammes)
  • Métacrylate de méthyle (pour les résines d'inclusion en histolgie), paraffine
  • Eau de javel (R31, R34) : pour la désinfection
  • Carboglace : pour les prélèvements devant être maintenu au froid pendant le transport
  • Radioéléments (carbone 14, soufre 35, cobalt 57, tritium, phosphore 32, iode 125)
  • Odeurs : produits biologiques (selles, urines, sang) et désinfectantS

6.4. AGENTS BIOLOGIQUES

  • Manipulation de produits biologiques : sang, urines, selles, crachats, etc... : risque d’infection, d’allergie ou d’intoxication lié à l’exposition à des agents biologiques (bactéries, virus, prions, champignons...)  par l’intermédiaire du sang, des urines, des selles, des crachats
  • Trois types de contamination :
    • Contamination respiratoire : inhalation d’aérosols liquides ou solides créés à l’occasion de la centrifugation, de l’ouverture des boîtes et tubes contenant des cultures, de l’aspiration et le soufflage de liquide...)
    • Contamination cutanéo-muqueuse : piqûre, coupure , contacts avec la peau ou les muqueuses lors de la manipulation des échantillons biologiques, ou des récipients souillés, trop remplis, mal fermés, de la projection de liquides biologiques sur les muqueuses, les peaux lésées,  projection oculaire
    • Contamination digestive directe (ingestion accidentelle à l’occasion d’un pipetage « à la bouche »),  ou indirecte (en portant  à la bouche les mains contaminées, ou des objets souillés par des échantillons biologiques contaminés)
      par voie respiratoire (la transmission se produit lorsque des aérosols liquides ou solides sont créés à l’occasion de la centrifugation, de l’ouverture des boîtes et tubes contenant des cultures, de l’aspiration et le soufflage de liquide...)
  • Accidents d’accidents d’exposition au sang (virus des hépatites A, B, C, virus HIV, paludisme, syphilis, parvovirus B19, fièvres hémorragiques virales (Ebola, Marburg, Lassa, Congo-Crimée), cytomégalovirus (CMV), HTVL1
  • Les agents biologiques peuvent être la cause de certaines maladies professionnelles ou de cancers.

6.5. CONTRAINTES ORGANISATIONNELLES ET RELATIONNELLES

  • En raison de pics d’activité exigeant de savoir s’organiser pour utiliser au mieux les moyens disponibles
  • Fatigue liée aux journées de travail suivant les nuits d’astreinte
  • Agression physique et/ou verbale (patients, leur famille, collègues, hiérarchie)
  • Stress lié au contenu du travail à effectuer (monotonie, surcharge ou sous - charge de travail, simultanéité des tâches...), à l’organisation du travail (rythme, exigences contradictoires...), aux relations de travail , à l’environnement physique (bruit, chaleur, manque d’espace) et socio – économique
  • Travail en semaine mais également le week-end et les jours fériés
  • Grandes amplitudes  horaires
  • Gardes sur place jusqu’à 21 heures en milieu hospitalier
  • Astreintes à domicile de 21 h à 8 h ou sur place si le trajet domicile est supérieur à 20 minutes en milieu hospitalier
  • Travail isolé
  • Travail de nuit
  • Travail dans l’urgence

7. RISQUES POUR LA SANTE

7.1. MALADIES PROFESSIONNELLES

Risque infectieux :

  • Tableau n°24 RG : Brucelloses professionnelles
  • Tableau n°40 RG : Maladies dues aux bacilles tuberculeux et à certaines mycobactéries atypiques : Mycobacterium avium/intracellulaire, Mycobacterium kansasii, Mycobacterium xenopi, Mycobacterium marinum, Mycobacterium fortuitum
  • Tableau n°45 RG : Infections d'origine professionnelle par les virus des hépatites A, B, C, D et E
  • Tableau n°55 RG : Affections professionnelles dues aux amibes
  • Tableau n°76 RG : Maladies liées à des agents infectieux ou parasitaires contractées en milieu d'hospitalisation et d'hospitalisation à domicile
  • Tableau n°80 RG : Kératoconjonctivites virales

Risque chimique :

  • Tableau n°4 bis RG : Affections gastro-intestinales provoquées par le benzène, le toluène, les xylènes et tous les produits en renfermant
  • Tableau n°43 RG : Affections provoquées par l'aldéhyde formique et ses polymères : opérations de désinfection
  • Tableau n°43 bis RG : Affections cancéreuses provoquiées par l'aldéhyde formique
  • Tableau n°65 RG : Lésions eczématiformes de mécanisme allergique
  • Tableau n°66 RG : Rhinite et asthmes professionnels
  • Tableau n°95 RG : Affections professionnelles de mécanisme allergique provoquées par les protéines du latex (ou caoutchouc naturel)

Risque physique :

  • Tableau n°57 RG : Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail

7.2. AUTRES MALADIES LIEES A L'ACTIVITE PROFESSIONNELLE

  • Pathologie veineuse
  • Douleurs dorso - lombaires
  • Dermatoses irritatives en rapport avec le lavage et la désinfection répétée des mains
  • Allergies

8. SURVEILLANCE MEDICALE

8.1. VISITE MEDICALE

  • Dans le secteur public :
    • Visite médicale d'embauche puis visites médicales annuelles réalisées par le service de santé au travail
    • Visite médicale de titularisation réalisée par un médecin assermenté
  • Dans le secteur privé : visite médicale d'embauche puis annuelle par le service de santé au travail
  • Surveillance ostéoarticulaire, état veineux, maladies contagieuses, état psychique, respiratoire et cutan, vaccinations

8.2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES

  • Intradermoréaction tuberculinique comme test de référence
  • Dosage d'anticorps antiHbS pour les personnes vaccinées contre l'hépatite B après 25 ans ; revaccination si le taux d'anticorps estt inférieur à 10 UI/ml
  • Radiographie pulmonaire pour les fonctions en milieu hospitalier
  • Examens complémentaires à la recherche de dysfonctionnements immunitaires, étude des fonctions hépatique et rénale, contrôles sérologiques concernant les micro-organismes habituellement présents au poste de travail, constitution éventuelle d’une sérothèque dans une optique de tests de référence
  • Radiographie pulmonaire en cas de manipulation de mycobactéries
  • Examen radiotoxicologique urinaire en cas de manipulation de radioéléments
  • Contrôle sérologique de la rubéole, de la toxoplasmose, de l'infection au cytomégalovirus à l'embauche pour les femmes en âge de procréer (les femmes enceintes ne doivent pas être exposées au virus de la rubéole et au toxoplasme et elles doivent changer temporairement le poste de travail en cas d’exposition à des risques chimiques ou radioactifs)

8.3. VACCINATIONS

  • Vaccinations obligatoires :
  • Vaccinations conseillées :
    • Rubéole, sous contraception, en cas de sérologie négative chez les femmes en âge de procréer
    • Coqueluche
    • Hépatite A

8.4. SUIVI POST PROFESSIONNEL

  • En cas d'exposition à des agents cancérogènes

8.5. DOSSIER MEDICAL

  • Dossier médical spécial conservé au moins 10 années après la cessation de l’exposition au risque biologique et 40 ans si la personne a travaillé au contact d’agents biologiques des groupes 3 ou 4
  • Dossier médical conservé au moins 50 ans après la fin de l’exposition aux rayonnements ionisants, à des agents chimiques dangereux et/ou agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction

9. NUISANCES POUR L'ENVIRONNEMENT EXTERIEUR

  • Pollution possible en cas de non–respect des normes de sécurité (réactifs, déchets, résidus de produits chimiques...)
  • Présence d’installations électriques, de produits inflammables, explosifs, mélange de produits incompatibles ou stockage de produits non–différenciés

10. ACTIONS PREVENTIVES

10.1. INDICATEURS  D'AMBIANCE ET METROLOGIE

  • Etude du poste de travail

10.2. PREVENTIONE COLLECTIVE

  • Concevoir des locaux adaptés en surfaces, circuits, équipements, y compris sols, murs, paillasses...), et également tenir compte des accidents pouvant se produire dans le laboratoire (prévoir des issues de secours, des consignes d’urgence affichées à l’entrée des salles techniques, des extincteurs facilement accessibles, l’accès possible de personnel d’intervention d’urgence avec leur équipement et leur matériel...)
  • Bien organiser les locaux (distinction formelle des secteurs non exposés, comme le secrétariat, les bureaux, les zones de repos et des secteurs exposés où sont manipulés les produits biologiques et le matériel souillé, comme les salles dédiées aux activités techniques, pièce de prélèvements, zone de réception des échantillons, laverie ; au sein des secteurs exposés, individualiser des zones protégées pour les actes « propres « : téléphone, ordinateur...)
  • Adapter l’éclairage des locaux à la nature et à la précision du travail (luminosité importante pour les tâches délicates et plus faible pour les observations au microscope)
  • Isoler tout l’équipement qui génère de la chaleur pour éviter les surpressions dangereuses dans les flacons et les pertes par évaporation au niveau des bouchons
  • Assurer la ventilation mécanique correcte des espaces de travail
  • Entretenir et vérifier l’installation de ventilation (celle-ci doit être adaptée à l’activité prévue et doit assurer la salubrité de l’air
  • Sélectionner à l’achat des appareils les moins bruyants et isolation les appareils bruyants dans des salles qui leurs sont réservées
  • Mettre à la disposition du personnel des postes de lavage des mains dédiés, dépourvus de commandes manuelles, correctement équipés (distributeurs de savons, essuie – mains jetables, robinets à commande non manuelle) et installés dans toutes les pièces ayant une activité de laboratoire ou de prélèvement
  • Mettre en œuvre des mesures de protection simples pour empêcher la contamination du personnel et la souillure des vêtements
  • Limiter la contamination des surfaces par le confinement et la désinfection (hygiène stricte des locaux)
  • Aménager des zones de stockage distinctes des zones de conservation des échantillons biologiques et à différentes températures pour les matières premières, les réactifs toxiques ou potentiellement dangereux / contaminants, respectant les conditions préconisées par les fournisseurs et la compatibilité des produits
  • Conserver les substances inflammables, dangereuses, radioactives dans les conditions réglementaires et dans la limite du stockage autorisé
  • Limiter la manipulation et l’exposition à des agents biologiques, à des produits toxiques en substituant les produits chimiques les plus toxiques
  • Etiqueter des produits utilisés
  • Utiliser des protections en matériau absorbant pour recouvrir les paillasses où il y a risque de projections et de souillures (décantation...)
  • Evacuer des déchets en conditionnement et circuits spécifiques
  • Vérifier périodiquement l’application des procédures concernant la gestion des déchets
  • Mettre à la disposition du personnel des moyens de manutention (chariots à roulettes), sièges assis / debout ou réglables en hauteur
  • Mettre en place une procédure précise concernant les modalités d’entretien des locaux, le tri des déchets et le nettoyage du matériel (fréquence, méthode, produits)
  • S’assurer que chaque opération réalisée au laboratoire est confiée à une personne présentant la qualification, la formation et l’expérience appropriées
  • Mettre à la disposition du personnel des procédures concernant les activités de laboratoire (procédures écrites, validées, connues, évaluées et actualisées)
  • Mettre à la disposition du personnel des notices ou fiches au poste de travail précisant : les tâches à effectuer, les risques identifiés, les moyens de préventions adaptés, les consignes et les mesures d’urgence en cas d’accidents...
  • S’assurer que les mesures concernant la santé, la sécurité du personnel et la protection de l’environnement sont appliquées conformément aux textes en vigueur
  • Vérifier la conformité des outils et des équipements de travail aux normes en vigueur
  • Equiper les lieux de travail d’un matériel de premiers secours adapté à la nature des risques et facilement accessible
  • S’assurer que les installations, l’équipement, l’instrumentation du laboratoire sont fonctionnels et adaptés à l’évolution des connaissances scientifiques et des données techniques
  • Organiser les postes de travail pour supprimer ou diminuer les manutentions
  • Faire procéder à la  vérification initiale et aux vérifications annuelles des installations électriques par un organisme agréé
  • S’assurer de la présence d’extincteurs accessibles, adaptés et vérifiés
  • Aménager un système adapté pour les gardes de nuit
  • Assurer une flexibilité des horaires de travail
  • Adapter les horaires de travail en fonction des périodes prévisionnelles de forte activité
  • Organiser correctement des plannings permettant un repos compensateur après les astreintes
  • Maintenir les véhicules en bon état

10.3. PREVENTION INDIVIDUELLE

  • S’assurer de la mise à jour régulière des vaccinations antidiphtérie – tétanos – poliomyélite, anti-hépatite B...
  • Adopter une tenue de travail spécifique, adaptée à l’activité effectuée : tenue vestimentaire correctement fermée, changée idéalement tous les jours et immédiatement en cas de souillures par des liquides biologiques, chaussures confortables, à bouts fermés, antidérapants, cheveux propres, attachés si besoin (cheveux longs), absence de bijou aux mains et aux poignets, des ongles courts et sans vernis
  • Respecter une hygiène stricte : nettoyage des mains (lavage simple ou désinfection par friction), ne pas manger, boire, fumer, conserver des aliments, des objets personnels au poste de travail...
  • Porter des équipements de protection individuelle (gants, lunettes, masques médicaux, appareils de protection respiratoire, surblouses permettant de protéger la tenue de base...) adaptés aux risques encourus
  • Respecter un ordre logique dans le déroulement des opérations
  • Respecter les règles de base : ne pas mélanger les produits, ne pas pipeter à la bouche, assurer la rotation des stocks, s’assurer que les flacons contenant divers produits sont étiquetés, datés, conservés dans leur emballage d’origine, manipuler avec précaution et en portant des gants un dispositif médical souillé par du sang ou des liquides biologiques, ne pas réutiliser les dispositifs médicaux à usage unique, ne jamais procéder à un examen olfactif des cultures..)
  • Respecter les recommandations des fournisseurs de produits (dosages, temps de contact, température de l’eau)
  • Désinfecter les plans de travail avant et après manipulation ainsi qu’après toute contamination
  • Utiliser de conteneurs spécifiques pour aiguilles, lames souillées, pipettes pour se protéger contre piqûre et coupure
  • Prendre des précautions particulières à l’ouverture des récipients et aux transvasements, de même qu’à la réalisation des procédures à risque telles que centrifugation, agitation, homogénéisation...
  • Utiliser les moyens de manutention mis à disposition
  • Respecter le Code de la route

10.4. FORMATION - INFORMATION - SENSIBILISATION

  • Informer et former le personnel sur les risques encourus par les personnes et l’environnement, ainsi que les moyens mis en place pour les prévenir
  • Former le personnel aux procédures de prélèvement du laboratoire et à la prévention des AES (des accidents avec exposition au sang et aux liquides biologiques)
  • Informer le personnel du laboratoire de la mise en place de toute nouvelle procédure et mode opératoire et de leurs modifications éventuelles Organiser des séances périodiques de formation continue du personnel à la sécurité biologique (le contenu des ces formations doit aborder tant les aspects théoriques que ceux très pratiques et concrets de la sécurité au travail, y compris les conduites à tenir en cas d’accident)
  • Sensibiliser le personnel à adopter les gestes et les postures appropriés
  • Former le personnel à la gestion de l’agressivité verbale ou physique des clients irritables et difficiles
  • Sensibiliser le personnel aux risques avant chaque déplacement en véhicule (respecter le Code de la route, ne pas utiliser le téléphone portable...)
  • Former le personnel aux premiers secours
  • Former le personnel à l’utilisation des moyens de lutte contre l’incendie

11. REGLEMENTATION

11.1. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

  • Directeur de laboratoire d’analyses de biologie médicale et laboratoire d’analyses de biologie médicale
    • Articles L6211-1 et suivants () et articles R6211-1 et suivants du Code de la santé publique : régime d'autorisation et règles de fonctionnement et de contrôle des laboratoires d'analyses de biologie médicale
    • Articles L6221-1 et suivants et articles D6221-1 et suivants du Code de la santé publique : conditions d'exercice des directeurs des laboratoires d'analyses de biologie médicale
    • Article L162-14 du Code de la sécurité sociale : convention nationale des directeurs de laboratoires privés d'analyses médicales avec les organismes d'assurance maladie
    • Articles L162-13-1 et suivants du Code de la sécurité sociale : conditions de remboursement des actes effectués par les laboratoires d’analyses de biologie médicale
  • Biologiste hospitalier
    • Articles L6152-1 et suivants et articles R6152-1 et suivants du Code de la santé publique : statuts des praticiens hospitaliers exerçant à temps plein
    • Articles L6152-1 et suivants et articles R6152-201 et suivants du Code de la santé publique : statuts des praticiens hospitaliers exerçant à temps partiel
    • Articles L6154-1 et suivants, articles R6154-1 et suivants et articles D6154-10-1 et suivants  du Code de la santé publique : activité libérale des praticiens hospitaliers à temps plein
    • Articles L6155-1 et suivants du Code de la santé publique : obligation de formation continue des praticiens hospitaliers
  • Prévention des risques professionnels
    • Décret n°2003-296 du 31 mars 2003 relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants.
    • Circulaire DGS/DHOS/DRT/DSS n°2003/165 du 2 avril 2003 relative aux recommandations de mise en oeuvre d'un traitement antirétroviral après exposition au risque de transmission du VIH ou les autres liquides biologiques lors des soins.
    • Circulaire DGS-DH n°98/249 du 20 avril 1998 sur la prévention de la transmission des agents infectieux véhiculés par le sang ou les autres liquides biologiques lors des soins. Bulletin épidémiologique hebdomadaire 25/98
    • Arrêté du 13 août 1996 fixant les mesures techniques de prévention, notamment de confinement, à mettre en œuvre dans les industries et les laboratoires de recherche et d'enseignement où les travailleurs sont susceptibles d'être exposés à des agents biologiques pathogènes
    • Décret n°96-364 du 30 avril 1996 relatif à la protection des travailleuses enceintes ou allaitant contre les risques résultant de leur exposition à des agents chimiques, biologiques et physiques et modifiant notamment le code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat)
    • Arrêté du 18 juillet 1994 fixant la liste des agents biologiques pathogènes
    • Décret n°94-352 du 4 mai 1994 relatif à la protection des travailleurs contre les risques résultant de leur exposition à des agents biologiques
    • Articles R4426-5 à R4426-7 du Code du travail : mise en oeuvre de la surveillance médicale renforcée des travailleurs exposés aux agents biologiques pathogènes
  • Vaccinations
    • Article L3111-4 du Code de la santé publique : vaccination contre l'hépatite B, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite
    • Articles L3112-1, R3112-1, R3112-2, R3112-3, R3112-4 du Code de la santé publique : vaccination par le BCG
    • Arrêté du 15 mars 1991 fixant la liste des établissements ou organismes publics ou privés de prévention ou de soins dans lesquels le personnel exposé doit être vacciné
    • Arrêté du 13 juillet 2004 relatif à la pratique de la vaccination par le vaccin antituberculeux BCG et aux tests tuberculiniques
  • Elimination des déchets :
    • Décret no 97-1048 du 6 novembre 1997 relatif à l'élimination des déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés et des pièces anatomiques et modifiant le code de la santé publique (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat)
    • Arrêté du 7 septembre 1999 relatif aux modalités d'entreposage des déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés et des pièces anatomiques
    • Arrêté du 7 septembre 1999 relatif au contrôle des filières d'élimination des déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés et des pièces anatomiques

11.2. RECOMMANDATIONS

RECOMMANDATIONS DE LA CNAMTS

  • R367 Moyens de manutention à poussée et/ou à traction manuelle
  • R409 Evaluation du risque chimique
  • R410 Risque biologiques en milieu de soins

11.3. NORMES

NORMES (AFNOR)

  • NF EN ISO 15189. Août 2007. Laboratoires d'analyses de biologie médicale - Exigences particulières concernant la qualité et la compétence
  • NF ISO 12790-1. Mars 2002. Radioprotection. Critères de performance pour l'analyse radiotoxicologique. Partie 1 : Principes généraux
  • NF EN 12740. Octobre 1999. Biotechnologie - Laboratoires de recherche, développement et analyse - Guide pour la manipulation, l'inactivation et le contrôle des déchets
  • NF X30-510. Octobre 2003. Terminologie des déchets d'activités de soins
  • NF X35-103. Octobre 1990 Ergonomie – Principes d’ergonomie visuelle applicables à l’éclairage des lieux de travail
  • NF EN 12464-1. Juin 2003 Lumière et éclairage – Eclairage des lieux de travail – Partie 1 : lieux de travail intérieur

11.4. CONVENTIONS COLLECTIVES

12. BIBLIOGRAPHIE

13. ADRESSES UTILES

AUTEURS : Georgiana Birea (étudiante) (45), Jean-Philippe Buraschi (docteur en pharmacie directeur de laboratoire d’analyse médicale) (37), Nicole Motsch (médecin du travail retraité) (BF) (95)
DATE DE CREATION :
Mai 2009
DERNIERE MISE A JOUR :
Juin 2010

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