Fiches de métiers

   Renforcer la culture de la prévention 

 

  L'AFTIM Bossons Futé est une association loi 1901 reconnue d'utilité publique.  

 

 

 

                                                                                                       

Artisan tanneur de cuir (Maroc)

FICHE METIER BOSSONS FUTE N°267

ROME : H2407 CITP-08 : 7535

INSEE :

1. INTITULES SYNONYMES OU APPARENTES

  • Tanneur, teinturier de peau, coloriste.

2. DEFINITION

Le tanneur est un artisan qui assure la transformation de la peau brute (ovin, bovin et caprin) en un cuir souple résistant et imputrescible.

3. FORMATION - QUALIFICATION

  • Apprentissage sur le tas auprès d’un maître artisan tanneur (4 à 6 ans)
  • Centres de formation professionnelle avec alternance études et stages auprès d’un maître artisan :
    • artisan spécialisé tanneur (certificat de spécialisation professionnelle : CSP) : durée de formation : 2 ans - condition d’accès : fin de la 6° année primaire ou équivalent,
    • artisan qualifié tanneur (certificat de qualification professionnelle : CQP) : durée de formation : 2 ans - condition d’accès : fin de la 3ème année du collège ou certificat de spécialisation professionnelle

4. ACTIVITE PRINCIPALE

4.1. LIEUX D'ACTIVITE

  • Les tanneries sont de trois types :
    • unités artisanales manuelles utilisant des tanins végétaux ;
    • unités industrielles mécanisées employant des tanins minéraux ;
    • unités semi-industrielles mixtes.
  • L’activité dans les unités artisanales s’exerce en plein air dans des bassins remplis d’eau de puits et de produits chimiques et biologiques divers.

4.2. DESCRIPTION DE L'ACTIVITE

  • La collecte des peaux suit un circuit mal organisé. Les peaux provenant des souks sont souillées par le sang et la terre et putréfiées sous l'action de la chaleur, créant ainsi un environnement malsain.
  • Le procédé de la tannerie se déroule en dix étapes dont les durées respectives changent selon les saisons :
    • la conservation : les peaux fraîches récupérées après la dépouille des animaux abattus sont très putrescibles ; il est donc nécessaire de leur faire subir une préparation à l'aide de sel ou de sèche ou des deux à la fois afin de les conserver lors du transport et du stockage. Les peaux sont salées des deux côtés, étendues en plein soleil. La couche de sel est appliquée par frottage avec la main pour faciliter la pénétration. Le sel qui fond est remplacé par une nouvelle couche, l'opération dure trois à quatre jours.
    • le reverdissage : permet de remettre à la peau brute l'eau enlevée lors de la conservation et de se débarrasser de ses souillures superficielles (boue, crotte, etc.) et des substances solubles (sel utilisé pour la conservation, protéines solubles). Il dure une nuit en été et quatre jours en hiver.
    • l’épilation, le pelannage et le chaulage : à l'aide d'un couteau qu'il tient des deux mains, l’artisan arrache les poils de la toison tendue. Cette dernière sera mise dans un bassin d'eau de puits chargée de chaux éteinte et de sulfure de sodium. La peau subit l'influence de produits chimiques qui détruisent les poils restant et l'épiderme. Cette étape dure environ une semaine en été et deux à trois semaines en hiver.
    • le déchaulage : c'est l'élimination des quantités de chaux incorporées mécaniquement et fixées chimiquement au cours du pelannage par des acides minéraux forts tels l'acide chlorhydrique, l'acide formique, le sulfate d'ammonium et le métabisulfite. Cette opération consiste à tremper les peaux dans un bassin avec un mélange d’eau de puits et de son en y ajoutant du sel pendant 2 à 6 jours pour éliminer les mauvaises odeurs. Ensuite les peaux sont lavées et rincées à l’eau de puits pendant une heure et foulées avec les pieds dans les bassins pour éliminer la chaux et le sulfure de sodium.
    • le dégraissage et l'écharnage : c'est l'élimination de la graisse et des restes de chair. Le dégraissage s'effectue à l’aide de dégraissants et de solvants organiques et l'écharnage  manuellement au moyen d’un chevalet et d’un couteau à écharner
    • le confitage : consiste à faire macérer les peaux par des enzymes spécifiques afin de leur donner une grande souplesse et un grain particulièrement fin. Pour les assouplir, les peaux sont trempées dans des bassins de mélange d’eau de puits et de fiente de pigeons sauvages pendant quatre jours en hiver et un jour en été. Ensuite, les peaux sont lavées, rincées et foulées avec les pieds dans les bassins pour éliminer la fiente des pigeons sauvages (ammoniaque).
    • le picklage : consiste à transformer la peau en tripe par une solution fortement acide. Il facilite ainsi la pénétration des sels chromiques et leur meilleure répartition dans le tissu dermique
    • le tannage : constitué de plusieurs opérations chimiques et mécaniques, permet la transformation de la peau en cuir. Après séchage, les peaux enduites d’un tanin végétal (Takkaout) sont trempées dans des bassins pendant 8 à 20 jours. Les peaux sont retirées tous les deux jours pour égouttages. Les surfaces des peaux sont grattées avec un morceau de poterie pour les débarrasser du tanin végétal. Les peaux sont enfin lavées, essorées et séchées.
    • la teinture : réalisée manuellement par immersion des peaux dans des solutions de colorants. Les peaux sont séchées au soleil pendant une journée.
    • le finissage : est l'opération qui consiste à recouvrir le cuir d'une couche mince de matière adhérente et solide (résines acryliques, polyuréthane, nitrocellulose, etc.) qui le protège des agents extérieurs et améliore son aspect

4.3. MACHINES ET OUTILS UTILISES

  • Bacs, bassins, fosses "quasrias" , foulon (moulins à eau...), cuves, seaux
  • Couteaux très affûtés, brosses, morceaux de poterie " blat", chevalets "sadria", éponges

4.4. PRODUITS ET MATERIAUX UTILISES

  • Eau de puits, sel, son, paille, huile d'olive,
  • chaux, acide sulfurique, l'acide chlorhydrique, l'acide formique, le sulfate d'ammonium et le métabisulfite.
  • Tanin végétal (takkaout) : grains pilés et mélangés à de l’huile d’olive.
  • Colorants végétaux : rouge (coquelicots, garance, cochenille), orange (henné), marron (bois de cèdre), vert (menthe sauvage), jaune (safran, écorce de grenade ou carthame), beige (son de blé)
  • Colorants minéraux : bleu (indigo, cobalt), noir (antimoine)
  • Chrome, alun
  • Fiente des pigeons sauvages

4.5. PUBLIC ET RELATIONS SOCIALES

  • Travail de groupe du fait de la spécialisation des tâches.

  • Relation avec les autres artisans, les apprentis et le maître artisan « maalem »
  • Relation avec les clients et les autres corps de métier (babouchiers, maroquiniers, etc.)

4.6. EXIGENCES PARTICULIERES

  • Une grande résistance physique est souhaitable
  • Contraintes physiques :
    • manutention,
    • travail pénible souvent debout,
    • membres inférieurs dans les bassins remplis d’eau de puits et de substances chimiques diverses
  • Contraintes climatiques : travail en plein air (froid, humidité, chaleur, intempéries)
  • Contraintes bio-mécaniques : postures, hypersollicitation des articulations des membres (chevilles, genoux, poignets, coudes et épaules)
  • Horaire de travail continu

4.7. TRAVAILLEURS HANDICAPES

  • Le travail est accessible aux personnes porteuses de surdi-mutité mais incompatible avec les pathologies ostéo-articulaires (rachis, membres), respiratoires et cutanées et aux allergiques au différents produits.

5. ACTIVITES POUVANT ETRE ASSOCIEES

  • Le maître artisan doit maîtriser tout le procédé de la tannerie avec des activités de contrôle de qualité et assurer les fonctions commerciales et de gestion. Il encadre les autres artisans et coordonne leurs activités.
  • Les ouvriers peuvent être polyvalents sur les différents postes
  • Il faut également
    • vider régulièrement les différentes cuves avec un seau et jeter les effluents à la rivière quand les traitements deviennent inactifs
    • Récupérer la laine morte dans les bacs à chaux pour séchage et utilisation comme matériel de bourrage (poufs...)
    • Asssurer l'entretien des ateliers et du matériel

6. DANGERS

6.1. ACCIDENTS DU TRAVAIL

  • Coupures, plaies des mains ou des autres parties du corps par des outils tranchants et contendants
  • Chutes de plain-pied (fractures, écrasements, contusions, etc.), glissades
  • Brûlures chimiques et intoxications
  • Accidents ostéo-articulaires aigus (hernies cervicales, dorsales ou lombaires)
  • Projections oculaires de corps étrangers

6.2. AMBIANCES ET CONTRAINTES PHYSIQUES

  • Biomécanique du poste :
    • contraintes posturales et articulaires (travail en position penchée ou debout dans les bassins),
    • gestes répétitifs (hypersollicitation des chevilles, des genoux, des épaules, coudes et poignets),
    • manutention et port de charges lourdes.
    • Station debout prolongée
  • Ambiances physiques :
    • travail en plein air (chaleur, rayonnement solaire et intempéries),
    • expositions aux poussières (animales et végétales) et à l’humidité
    • bruit des foulons

6.3. AGENTS CHIMIQUES

  • Utilisation de très nombreux produits : Les résines, les colorants et les vernis, sulfure de sodium, acides minéraux forts (acide chlorhydrique, l'acide formique, le sulfate d'ammonium et le métabisulfite), ammoniaque, solvants organiques, etc.
  • Odeurs nauséabondes et incommodantes des peaux et des produits de traitement

6.4. AGENTS BIOLOGIQUES

  • Clostridium tetani (tétanos) par effraction cutanée et contact avec la terre ou du matériel souillés
  • Risque potentiel de transmission d’une maladie animale : Parmi ces zoonoses : leptospira interrogansbacillus anthracis (charbon), francisella tularensis (tularémie), mycobacterium tuberculosis bovis (tuberculose), rickettsia africae (rickettsies), chlamydia psittaci (ornitho-psittacose) (leptospirose), brucella (brucellose),
  • Mycoses, onychomycoses par macération
  • Surinfection des plaies
  • Hépatites virales si outils de travail souillés par le sang d’un porteur sain.

6.5. CONTRAINTES ORGANISATIONNELLES ET RELATIONNELLES

  • Le maître artisan intervient à tous les niveaux de l’exécution du travail, assure l'organisation et la coordination des travaux et contrôle le travail des compagnons et des apprentis.
  • Pour les autres artisans, le travail est caractérisé par de longues journées, un horaire continu, un contrôle de la hiérarchie, la rémunération au rendement et la polyvalence des tâches..

7. RISQUES POUR LA SANTE

7.1. MALADIES PROFESSIONNELLES (Tableaux marocains)

Presque la totalité des tableaux des maladies professionnelles marocains intéresse le secteur de la tannerie.

  • Tableau n° 1.1.6 : affections professionnelles provoquées par l'arsenic et ses composés minéraux.
  • Tableau n° 1.1.19 : ulcérations et dermites provoquées par l'acide chromique, les chromates et bichromates alcalins, le chromate de zinc et le sulfate de chrome
  • Tableau n° 1.1.19 bis : affections respiratoires provoquées par l'acide chromique, les chromates et bichromates alcalins.
  • Tableau n° 1.1.19 ter : affections cancéreuses causées par l'acide chromique et les chromates et bichromates alcalins ou alcalinoterreux ainsi que par le chromate de zinc
  • Tableau n° 1.2.1 : affections professionnelles provoquées par des hydrocarbures aliphatiques halogénés
  • Tableau n° 1.2.8 : affections provoquées par l'aldéhyde formique et des polymères
  • Tableau 1.2.12 : intoxications professionnelles par l'hexane
  • Tableau n° 1.2.20 : affections engendrées par les solvants organiques liquides à usage professionnel 
  • Tableau n° 1.3.2 : affections professionnelles provoquées par les isocyanates organiques
  • Tableau n° 1.5.1 : maladies professionnelles engendrées par les aminoglycisides, notament par la streptomycine, la néomycine et leurs sels
  • Tableau n° 1.5.2 : maladies engendrées par les bétalactamines (notamment pénicillines et leurs sels) et les cépahaloporines
  • Tableau n° 1.5.4 : affections provoquée par les enzymes
  • Tableau n° 1.6.3 : affections professionnelles de mécanisme allergique provoquées par les protéines de latex ou caoutchouc naturel
  • Tableau n° 1.8.1 : affections respiratoires de mécanisme allergique
  • Tableau n° 1.8.1 bis : pneumopathies d’hypersensibilité
  • Tableau n° 1.8.2 : lésions eczématiformes de mécanisme allergique
  • Tableau n° 2.7 : affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail
  • Tableau n° 2.9 : Affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle habituelle de charges lourde
  • Tableau n° 2.10 : lésions chroniques de ménisque
  • Tableau n° 3.1 : brucellose professionnelle
  • Tableau n° 3.2 : tétanos professionnel
  • Tableau n° 3.3 : charbon professionnel
  • Tableau n° 3.4 : leptospirose
  • Tableau n° 3.7 : ornitho-psittacose
  • Tableau n° 3.9 : maladies dues au bacille tuberculeux bovin
  • Tableau n° 3.13 : affections dues aux rickettsies
  • Tableau n° 3.16 : tularémie
  • Tableau n° 3.17 : périonyxis et onyxis
  • Tableau n° 3.18 : mycoses cutanées

7.2. AUTRES MALADIES LIEES A L'ACTIVITE PROFESSIONNELLE

  • Cervicalgies, dorsalgies et lombalgies chroniques
  • Varices des membres inférieurs (travail debout prolongé)
  • Troubles gastro-intestinaux et dyspepsie (pathologies des mains sales)

8. SURVEILLANCE MEDICALE

Le secteur artisanal marocain ne bénéficie pas de la santé au travail bien qu’il y soit légalement assujetti. Les artisans tanneurs nécessitent une surveillance médicale renforcée

8.1. VISITE MEDICALE

Visite d'embauche puis visites systématiques avec une périodicité maximale de douze mois. L’examen recherchera les troubles musculo-squelettiques, respiratoires, dermatologiques, cardiovasculaires.

8.2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES

  • Radiographie pulmonaire et spirométrie préalablement à l'affectation puis tous les 2 ans.
  • Bilan biologique à la recherche d’une pathologie infectieuse ou toxique
  • Audiogramme en cas d'exposition associée au bruit
  • Bilan biologique éventuellement en fonction des produits chimiques utilisés

8.3. VACCINATIONS

  • Rappel DTPolio tous les 10 ans selon les recommandations de l'OMS
  • Leptospirose, typhoïde, hépatite B
  • Vaccin antipneumococcique, vaccin antigrippal

8.4. SUIVI POST PROFESSIONNEL

Un suivi post professionnel devra être réalisé.

8.5. DOSSIER MEDICAL

Exigé par la réglementation

9. NUISANCES POUR L'ENVIRONNEMENT EXTERIEUR

  • Le contenu des bassins est déversé dans la nature (pollution de la nappe phréatique, des cours d'eau et de l’atmosphère)
  • Odeurs fortes et incommodantes pour le voisinage

 

10. ACTIONS PREVENTIVES

10.1. INDICATEURS  D'AMBIANCE ET METROLOGIE

  • Agents chimiques : prélèvements d'atmosphère et analyses des vapeurs, gaz, poussières ; voir VLEP (article R4412-149 du code du travail Français)
  • Analyse des contraintes biomécanique des postes de travail

10.2. PREVENTION COLLECTIVE

  • Respect de la législation en matière d’horaires de travail et de port de charge

 

  • Respect des règles de sécurité et d’hygiène
    • Contrôle de la qualité des eaux de puits (produits chimiques et agents biologiques)
    • Installations sanitaires (WC, lavabo, douches) avec adduction d’eau potable
    • Vestiaires avec un double compartiments
    • Interdiction de boire, de fumer et de manger sur les lieux de travail (réfectoire à proximité)
    • Choix des teintures non agressives en évitant de rajouter dans les bains des additifs toxiques
  • Ergonomie des postes et de l'organisation du travail
    • Aide mécanique à la manutention
    • Lutte contre les mauvaises postures
    • Polyvalence des tâches pour éviter l’hyper-sollicitation des mêmes parties du corps
    • Hydratation régulière
  • Lutte contre la pollution environnementale

Gestion des déchets et des eaux usées riches en produits chimiques et en agents biologiques

  • Procédure d’urgence en cas d’accidents et trousse d’urgence

10.3. PREVENTION INDIVIDUELLE

  • Equipements de protection individuelle adaptés : tenue de travail, cuissardes de sécurité antidérapantes et anti perforantes,
  • gants longs jusqu’aux coudes,
  • lunettes de protection, masques antipoussières, écrans solaires
  • chapeau

10.4. FORMATION - INFORMATION - SENSIBILISATION

  • Organiser pour les artisans tanneurs des compagnes de sensibilisation sur les risques encourus (produits chimiques, risque infectieux, cancers cutanées, manutentions, postures, etc.), les maladies professionnelles et les règles d’hygiène et de sécurité au travail (formation à l'utilisation des équipements de protection individuelle et à l'hygiène alimentaire, corporelle et environnementale, etc.)
  • Les conditions de travail dans le secteur artisanal sont plus dangereuses que celles des grandes entreprises parce que l'artisan ignore les questions relatives à la santé au travail, à la sécurité et n'est pas financièrement capable d'assurer la prévention.
  • Des services médicaux du travail inter-ateliers dans le cadre d'une coopérative de tanneurs doivent être créés. Ils seront administrés par les chambres d'artisanat et/ou les fédérations et contrôlés par les délégués des artisans et l'inspection du travail. Ils seront gérés par des médecins du travail qui doivent en plus exercer des activités de promotion de santé combien utiles dans ce milieu. Dans les petits ateliers dispersés, la médecine du travail doit être intégrée à un programme national de santé au travail supervisé par le ministère de la santé publique, le ministère de l’emploi et celui de l’artisanat.

11. REGLEMENTATION

11.1. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES (Maroc)

  • Le titre IV du livre II de la loi n°65-99 relative au code du travail traite de l‘hygiène et de la sécurité des salariés, des services médicaux du travail et des comités d’hygiène et de sécurité
  • Le décret n° 2-12-231 du 25 novembre 2013 fixant les conditions d’utilisation de substances ou de préparations susceptibles de porter atteinte à la santé des salariés ou de compromettre leur sécurité. Bulletin officiel n° 6214 du 19 décembre 2013, pp. 2721-2730.
  • L’arrêté  n° 93-08 du ministre de l’emploi relatif à l'application des principes énoncés par les articles de 281 à 291 du code de travail précise un certain nombre de mesures se rapportant à :
    • l’aménagement des locaux de travail.
    • la préservation de l'hygiène et de la sécurité des salariés dans les locaux du travail.
    • l’ambiance des locaux du travail : aération, chauffage, éclairage des locaux du travail et la prévention contre les risques dus au bruit.
    • les locaux réservés aux repas.
    • la prévention contre les incendies
    • la prévention des accidents du travail.
  • De nombreux textes législatifs précisent les mesures spécifiques concernant l’utilisation de certains produits (poussières, plomb, benzène, arsenic, bromure de méthyle, etc.).
  • La loi organique n° 113-14 relative aux communes promulguée par le dahir n° 1-15-85 du 7 juillet 2015 et publiée au BO n°6440 du 18 février 2016. Elle mentionne et insiste sur le rôle des collectivités territoriales en matière d’hygiène.

11.2. RECOMMANDATIONS

  • Recommandations officielles de la conférence internationale du travail
    • n° 3 sur la prévention du charbon – 1919
    • n° 22 sur la réparation des accidents de travail (indemnités) – 1925
    • n° 23 sur la réparation des accidents de travail (juridiction) – 1925
    • n°24 sur les maladies professionnelles – 1925
    • n° 31 sur la prévention des accidents du travail – 1929
    • n° 97 sur la protection de la santé des travailleurs – 1953
    • n° 112 sur les services de médecine du travail – 1959
    • n° 121 sur les prestations en cas d’accidents de travail et de maladies professionnelles – 1964
    • n° 128 sur le poids maximum – 1967
    • n° 147 sur le cancer professionnel – 1974
    • n° 171 sur les services de santé au travail – 1985
    • n° 177 sur les produits chimiques - 1990
    • n° 164 sur la sécurité et la santé des travailleurs - 1981
    • n° 194 sur la liste des maladies professionnelles – 2002
    • n° 197 sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé du travail - 2006

11.3. NORMES

  • NM .4.001-1993 : protection contre les agents physiques, chimiques et biologiques
  • NM 00.5.800 et 801-2001 : système de management de santé et de sécurité au travail
  • NM 03.2.103 : précisant le contenu et le plan type des fiches de donnés de sécurité pour tous les produits toxiques.

11.4. CONVENTIONS COLLECTIVES

  • Variables selon les pays

12. BIBLIOGRAPHIE

  • Laraqui CH, Laraqui O, Manar N. Guide pratique de droit de la santé et de la sécurité au travail au Maroc. Casablanca: Dar Al Karaouiine, 2016; ISBN : 978-9954-1-4603-3 ; 469 p
  • Laraqui C.H, Amrani joutey N, Belamallem I, Harouratte K, Verger C. Etude des conditions du travail dans une tannerie de Rabat. Arch. Mal. Prof., 1996 ; 57 (3) :200-204
  • Laraqui CH. Sécurité et santé au travail en milieu artisanal au Maroc. Thèse de Doctorat en sciences de la vie et de la santé – spécialité sciences du travail. Université Louis pasteur, Strasbourg, 2001 ; 504 p
  • Laraqui CH, Caubet A, Harourate Kh, Belamallem I, Laraqui O, Verger Ch. Risques professionnels dans le secteur artisanal marocain et proposition d’une couverture médicale du travail. Sante Publique 1999 ; 11 (3) : 317-27.
  • Benyahya M. Droit de l’artisanat. Publication de REMALD, série « textes et documents » n°207,2008 ; 263-272
  • Laraqui C.H, Caubet A, Laraqui O, Belamallem I, Harourate K, Curtes J.P, Verger C. Le travail de l'enfant dans l'artisanat marocain : déterminants et effets sur la santé. Santé publique, 2000 ; 12 (1) : 31-43
  • Laraqui C.H, Amrani joutey N, Belamallem I, Harouratte K, Verger C. Etude des conditions du travail dans une tannerie de Rabat. Arch. Mal. Prof., 1996 ; 57 (3) :200-204

13. ADRESSES UTILES

REDACTION

  • AUTEURS : Nadia Manar (Master en hygiène, sécurité, environnement), Chakib Laraqui (médecin du travail), Christian Verger (médecin inspecteur du travail), Alain Caubet (médecin du travail), Abdelmaleck Elmachhour (attaché commercial) (Fès - Maroc), Pierrette Trilhe (médecin du travail retraité) (BF) (37)
  • DATE DE CREATION : Juin 2008
  • RELECTEURS : Nadia Manar (Master en hygiène, sécurité, environnement) (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), Omar Laraqui (médecin du travail) (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), Chakib Laraqui (professeur de médecine du travail) (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)
  • DERNIERE MISE A JOUR : Février 2021

Pour toutes remarques et proposition de corrections, joindre : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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