Fiches de métiers

   Renforcer la culture de la prévention 

 

  L'AFTIM Bossons Futé est une association loi 1901 reconnue d'utilité publique.  

 

 

 

                                                                                                       

Maçon

FICHE METIER BOSSONS FUTE N°46

ROME : F1703  CITP-08 : 7112 INSEE : 632a

1. INTITULES SYNONYMES OU APPARENTES

  • Ouvrier spécialisé de la maçonnerie, cimentier, enduiseur, fumiste industriel, maçon applicateur, maçon bâtiment, maçon briqueteur, maçon coffreur, maçon en pierres, maçon limousinant, maçon finisseur, maçon fumiste, maçon TP (travaux publics), maçon ravaleur, maçon réparateur béton, maçon en thermique industrielle, maçon  bois (travail du bois et de la paille). 

2. DEFINITION

  • A partir de croquis ou de plans, le maçon met en oeuvre les matériaux destinés à construire et réparer des fondations, des planchers, des murs, des cloisons, des façades, des maisons industrielles, des immeubles d'habitation, des bâtiments administratifs, industriels et commerciaux, en assemblant avec des produits liants (ciment, mortier, plâtre, résines, mastic) des matériaux traditionnels (briques, parpaings, pierres) ou bois.

3. FORMATION - QUALIFICATION

  • L'emploi est accessible avec un diplôme de :
    • Niveau 3 de la CITE :
      • CAP Maçon,
      • CAP constructeur en béton armé du bâtiment,
      • BEP Techniques du gros oeuvre du bâtiment,
      • BEP Techniques de l'architecture et de l'habitat, Maçon (Titre de la chambre des métiers)
  • De plus le maçon peut évoluer vers d'autres activités avec les diplômes suivants : 
    • Niveau 4 :
      • Brevet professionnel Construction en maçonnerie et béton armé,
      • Bac Professionnel Technicien du bâtiment : Etudes et Economie (dipôme transversal), Mentiion complémentaire Restauration du patrimoine architecture - option gros oeuvre,
      • Bac Technologique Sciences et Technologies industrielles spécialisé génie civil,
      • Chef d'équipe en maçonnerie générale ((Titre de la chambre des métiers),
      • Brevet de Maitrise Macon (Titre professionnel AFPA)
    • Niveau 5 :
      • BTS Bâtiment,
      • BTS Enveloppe du bâtiment : façade, étanchéité,
      • BTS Etude et économie de la construction,
      • Chef de chantier gros oeuvre (Titre de la chambre des métiers)
  • La qualification peut être également obtenue par la validation des acquis des l'expérience.

4. ACTIVITE PRINCIPALE

4.1. LIEUX D'ACTIVITE

  • Le maçon peut être indépendant et travailler à son compte ou être salarié d'une entreprise de taille variable
  • Il travaille le plus souvent en extérieur et/ou sur des chantiers qui peuvent avoir des risques spécifiques : voies ferrées, fouilles, routes, galeries
  • Il se déplace aussi dans l'entreprise et son dépôt avec de nombreux lieux de stockage pour des planches de coffrage, les sacs de ciment, des parpaings, de la ferraille etc. 
  • Il peut aussi être présent dans l'entreprise pour l'accès aux vestiaires, aux bureaux, aux salles de réunion à la ou aux pièces de vie de l’entreprise.
  • Il peut également se déplacer 
    • chez les entreprises collaboratrices pour l'approvisionnement en matières premières, comme les carrières, les centrales à béton etc.
    • au domicile des clients pour les réunions.
  • L'activité n'est pas sédentaire. Le maçon intervient en général dans le bassin d'emploi de son domicile mais il peut être amené à intervenir au delà et de séjourner sur place.  

4.2. DESCRIPTION DE L'ACTIVITE

  • Le secteur d'activité et le gros oeuvre du bâtiment et des travaux publics
  • Les entreprises de maçonnerie sont diverses et variées. De part leurs effectifs, certaines ont de nombreux salariées et interviennent sur plusieurs chantiers tandis que d’autres ont un nombre de salariés réduit et travaillent sur un chantier à la fois.
  • L'activité générale consiste à :
    • Déchiffrer un plan simple d'exécution
    • Mettre en oeuvre des consignes de sécurité
    • Approvisionner et installer son poste de travail
    • Implanter une maison après la lecture d’un plan 
    • En réaliser les différentes étapes 
    • Enlever, nettoyer, entretenir et ranger son matériel et nettoyer le lieu du chantier ;
  • Activités spécifiques 1 : Préparation
    • Décaisser le terrain à l’aide d’une mini-pelle pour le mettre à plat et enlever tout ce qui pourra gêner les fouilles de la maison : plantes, herbes, racines etc.
    • Creuser les fouilles de la maison ou du bâtiment (1ère étape pour les futures fondations) ;
    • Couler du béton dans les fossés creusé ;
    • Commencer les fondations de la maison en mettant 2 à 3 rangs de parpaings qui permettront de couler la dalle béton de la maison ou du bâtiment ;
    • Disposer toutes les gaines et les tuyaux qui permettent l’assainissement de la maison :
    • Gaines pour l'électricité ;
    • Gaines pour le réseau téléphonique ;
    • Gaines pour l’eau chaude et l’eau froide ;
    • Tuyaux pour le tout-à-l'égout ;
    • Tuyaux pour les eaux usées ;
    • Remblayer avec du gravier de taille variée (0,20 / 0,30 / 0,50 etc.) à l’intérieur des fouilles de la maison pour mettre de niveau (à 0°) ;
    • Mettre à niveau les fouilles de la maison permettra ensuite de placer du polyane (également appelé film sous-dalle polyethylène). Cette bâche plastique a plusieurs utilitées :
    • Désolidarisation entre une dalle et son support ;
    • Ecran qui empêche les remontées d’humidité ;
    • Protection du béton frais (évite les fissures) ;
  • Activités spécifiques 2 : Construction 
    • Après la pose du polyane, mise en place du treillis soudé en panneaux (tiges en ferraille soudées entre elles). Ce ferraillage permet d’augmenter les capacités mécaniques de résistances du béton ;
    • Une fois toutes ces étapes terminés, la plateforme de béton peut être coulé et mise à niveau ;
    • Cette dalle va permettre ensuite de monter des murs en briques ou en parpaings de niveau, d’aplombs et avec des produits liants (ciment, mastic, plâtre, résine, ferraille etc) ;
    • Pour monter des murs en parpaing, il sera nécessaire de faire du mortier, plus grossièrement appelé de la “colle” qui permettra d’assembler les parpaings entre eux (eau, ciment et sable). Il s’agit du mêm procédé de fabrication de béton mais sans gravier ;
    • A partir d’une certaine hauteur, il sera nécessaire de monter des échafaudages simples et des étaiements ;
    • Procéder à la fabrication et à la pose de différents coffrages simples (pour les ouvertures : baie, fenêtres, portail de garage et portes), d'éléments de ferraillage et de petits ouvrages en béton. L’activité de coffrage consiste en la mise en place de planche de part et d’autre du mur que l’on vient serrer avec des serre-joints. Ces 2 planches permettent ensuite de couler du béton et qu’il se solidifie. Les planches de coffrage pourront ensuite être retirés lorsque le béton sera sec ;
    • Assembler les matériaux en respectant le niveau et l'aplomb
    • Pour les ouvrages construits en parpaings, il faudra réaliser du béton (gravier, sables, ciment et eau) à l’aide de la bétonnière ou de toupies pour le couler dans les poteaux des murs : à chaque angle de la maison et à chaque extrémité d’ouverture. Ces poteaux permettent de consolider les murs de la maison avec des tiges en ferraille à l'intérieur en plus du béton ;
  • Autres activités spécifiques
    • Préparer et appliquer les produits d'assemblage et de revêtement pour construire, réparer ou rénover des bâtiments individuels ou industriels, des cheminées d'usine, des hauts fourneaux, des convertisseurs, des fours, des jetées, des culées, des trottoirs et leurs bordures, des chaussées pavées ;
    • Démolir, ouvrir et fermer des cloisons ;
    • Couler des chapes ;
    • Assurer l'étanchéité et la protection des locaux ou des bâtiments par la pose d'isolants ou l'application d'enduits, la pose de joints ;
    • Implanter des éléments de second oeuvre ;
    • Effectuer des joints ;

4.3. MACHINES ET OUTILS UTILISES

  • Outils à main
    • Truelle ;
    • Couteaux ;
    • Marteau, massette, masse et burin ;
    • Plomb, niveau et règle niveau ;
    • Pelle, pioche et rateau ;
    • Scie ;
    • Mètre ;
    • Cordeau et cordeau à poudre ;
    • Equerre ;
    • Bombe de peinture ;
    • Sceau et brouette ;
    • Taloche et taloche de plâtrier ;
    • Serre-joint ;
  • Outils électriques ou thermique
    • Scies électrique ;
    • Ponceuses ;
    • Laser ;
    • Perceuse ;
    • Visseuse ;
    • Burineur ;
    • Groupe électrogène ;
    • Pompe ;
    • Scie circulaire ;
    • Bétonnière ;
    • Pistolet à clous ;

4.4. PRODUITS ET MATERIAUX UTILISES

  • Matériaux : ferraillage, planche de coffrage, dalles, plots ciment, plaques de plâtre, blocs américains, briques, parpaings, pierres, moellons, tuyaux et gaines, remblais ; parfois spécifiques : briques et liants réfractaires, charpentes, etc...
  • Produits tout prêts ou à préparer : béton, ciment, colles, résines époxydiques, argile, mortier de synthèse, plâtre en poudre, polyane ..;

4.5. PUBLIC ET RELATIONS SOCIALES

  • Le travail peut être solitaire
  • Contacts possibles avec
    • La clientèle ;
    • Le voisinage des lieux des travaux ;
    • les livreurs qui viennent approvisionner le chantier en ferraille, sacs de ciment, parpaing, charpente, etc. ;
    • Les autres professionnels du bâtiment (électricité, menuiserie, couverture, peinture) ;
    • Les Contrôleurs du cabinet de maîtrise d’oeuvre ;

4.6. EXIGENCES PARTICULIERES

  • Avoir la résistance physique nécessaire pour exercer le métier (manutention et port de charges, gestes répétitifs, vibrations, travail en extérieur, bruit, etc...)
  • Etre sensibiliser aux risques multiples du métier ;
  • Etre rigoureux ;
  • Ne pas avoir peur de la hauteur ;

4.7. TRAVAILLEURS HANDICAPES

  • Sous réserve d’en avoir les capacités professionnelles l’emploi peut être accessible à des travailleurs présentant certains types de handicaps moyennant des adaptations : surdité, troubles du langage.
  • Emploi peu compatible avec la mal-voyance importante, les troubles rachidiens et/ou ostéo-articulaires, certaines maladies chroniques et cancers, les allergies respiratoires et/ou cutanées (aux produits manipulés).

5. ACTIVITES POUVANT ETRE ASSOCIEES

  • Approvisionnement du chantier
  • Conduite de véhicule professionnel ; utilisation d'engins de chantier, de manutention, de démolition
  • Toute autre activité du bâtiment (électricité, menuiserie, couverture, peinture)
  • Encadrement d'autres travailleurs
  • Effectuer les tâches administratives liées à la gestion de son entreprise en cas de travail indépendant 
  • Syndicalisme

6. DANGERS

6.1. ACCIDENTS DU TRAVAIL

  • Blessures des mains, plaies ou écrasements des membres ; 
  • Chutes de hauteur ou de plain-pied, aggravée parfois selon le lieu de travail (eau, four) ;
  • chutes dans les bouches d'égout, les regards ; 
  • Lombalgies d'effort ; 
  • Brûlures de la peau et des yeux par les ciments ;
  • Projections de corps étrangers dans les yeux ; 
  • Accident de la route (accident de trajet entre le lieu d’exercice de l’activité professionnel et le lieu privé, entre l’entreprise et le lieu des travaux, entre l’entreprise et l’habitat du client, entre l’entreprise et les entreprises collaboratrices etc.).

6.2. AMBIANCES ET CONTRAINTES PHYSIQUES

  • Travail en hauteur
  • Travail en extérieur avec exposition aux UV (pouvant être responsable de cancers de la peau) et aux intempéries
  • Humidité
  • Poussières
  • Vibrations des machines outils portatives
  • Déplacements fréquents sur le chantier
  • Bruit du chantier et des outils
  • Manutention de charges lourdes
  • Contraintes posturales
  • Gestes répétitifs

6.3. AGENTS CHIMIQUES

  • Ciment
  • Adjuvant du béton
  • Huiles de décoffrage
  • Résines époxydiques des colles
  • Silice, amiante pour les ouvrages soumis à de très hautes températures (maçon fumiste)
  • Poussière de bois liée à la découpe des planches de coffrage sur les chantiers.

6.4. AGENTS BIOLOGIQUES

  • Surinfections des plaies ;
  • Mycoses si port prolongé de bottes ; 
  • Travail en contact avec les eaux polluées ; 
  • Tétanos ;
  • Contacts potentiels avec des moisissures sur des chantiers de rénovations (éléments anciens, moisis etc.) ;

6.5. CONTRAINTES ORGANISATIONNELLES ET RELATIONNELLES

  • Déplacements avec éloignement du domicile, vie en mobile home sur le lieu de travail
  • Dépassements horaires en raison des contraintes techniques, des délais à respecter
  • Parfois, travail en 2X8 ou en 3X8.
  • Il peut y avoir des chantiers à l'étranger

7. RISQUES POUR LA SANTE

7.1. MALADIES PROFESSIONNELLES

  • Tableau n°8 RG : Affections causées par les ciments (alumino-silicates de calcium)
  • Tableau n°36 RG : Affections provoquées par les huiles et graisses d'origine minérale ou de synthèse
  • Tableau n°36 bis RG : Affections cutanées provoquées par les dérivés suivants du pétrole : extraits aromatiques, huiles minérales utilisées à haute température dans les opérations d'usinage et de traitement des métaux, suies de combustion des produits pétroliers
  • Tableau n°42 RG : Atteinte auditive provoquée par les bruits lésionnels
  • Tableau n°49 RG : Affections cutanées provoquées par les amines aliphatiques, alicycliques ou les éthanolamines
  • Tableau n°49 bis RG : Affections respiratoires provoquées par les amines aliphatiques, les éthanolamines ou l'isophoronediamine
  • Tableau n°51 RG : Maladies professionnelles provoquées par les résines époxydiques et leurs constituants
  • Tableau n°57 RG : Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail
  • Tableau n°69 RG : Affections provoquées par les vibrations et chocs transmis par certaines machines-outils, outils et objets et par les chocs itératifs du talon de la main sur des éléments fixes
  • Tableau n°77 RG : Périonyxis et onyxis
  • Tableau n°84 RG : Affections engendrées par les solvants organiques liquides à usage professionnel : hydrocarbures liquides aliphatiques, alicycliques, hétérocycliques et aromatiques, et leurs mélanges (white spirit, essences spéciales) ; dérivés nitrés des hydrocarbures aliphatiques ; acétonitrile ; alcools, aldéhydes, cétone, esters, éthers dont le tétrahydrofurane, glycols et leurs éthers ; diméthylformamide, diméthylsulfoxyde
  • Tableau n°97 RG : Affections chroniques du rachis lombaire provoquées par des vibrations de basses et moyennes fréquences transmises au corps entier
  • Tableau n°98 RG : Affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle de charges lourdes

7.2. AUTRES MALADIES LIEES A L'ACTIVITE PROFESSIONNELLE

  • Néant

8. SURVEILLANCE MEDICALE

8.1. REGLEMENTATION DE LA SURVEILLANCE DE LA SANTE AU TRAVAIL (Code du travail R 4624-10 et suivants)

8.1.0. Généralités

  • Il n’y a pas de surveillance médicale obligatoire pour les travailleurs indépendants ; 
  • La surveillance médicale des salariés en France est obligatoire avec des modalités variables ;
  • Depuis le 1er janvier 2017, en fonction de l’analyse des risques et de sa situation personnelle le salarié relève :
    • Soit d’une visite d’information et de prévention (VIP) assurée par un professionnel de santé ;
    • Soit d'un suivi individuel adapté (SIA) ;
    • Soit d’un suivi individuel renforcé (SIR) assurée par le médecin du travail.
  • Sauf cas particulier (apprenti de moins de 18 ans, personne handicapée, exposition à des risques spécifiques dont l'amiante, etc.) le maçon relève d'une visite d'information et de prévention ;

8.1.1. Les salariés doivent bénéficier

  • D’une étude de poste ;
  • D’une visite d'embauche, de visites de suivi systématique, de visites à leur demande si nécessaire ;
  • D’examens complémentaires si nécessaire ;

8.2. CONTENU DE LA SURVEILLANCE MÉDICALE (Voir Art R 4542-17 à 19 du code du travail)

8.2.1. Visite médicale

  • Visite d'information et de prévention (VIP) assurée par un professionnel de santé et comportant :
  • Un interrogatoire sur les conditions de travail, le mode de vie ;
  • La recherche d'antécédents allergiques, de pathologies chroniques, d’addictions ; d'infections digestives ou ORL ;
  • Un examen clinique avec la surveillance de l'indice corporel (IMC = P/T²), de l'audition, de la vision, de l’état cutané, ostéoarticulaire (recherche de TMS et/ou de troubles de la statique), de l'état cardiovasculaire, de l'état veineux, de l'état respiratoire ;
  • Un bilan du stress, éventuellement ;
  • Des conseils de santé et sécurité, etc.
  • Embauche et annuelle ;
  • Surveillance médicale renforcée en cas d'exposition au bruit ;
  • Contrôle de la vue et de l'audition ;
  • Surveillance dermatologique et ostéo-articulaire ;
  • Etat cardio-pulmonaire ;

 8.2.2. Examens complémentaires

  • Audiogramme en cas d'exposition au bruit (articles R4431-2 et R4435-2 du code du travail)
  • Surveillance médicale renforcée (Art R 4624-18) avec une une radiographie pulmonaire et des épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) préalablement à l'affectation puis éventuellement tous les 2 ans en cas d'exposition à l'amiante 

8.2.3. Vaccinations

  • DTPolio : conseillé tous les 20 ans entre 25 et 65 ans et tous les 10 ans autrement ;

8.2.4. Suivi post-professionnel en cas d'exposition

  • Huiles minérales : consultation dermatologique tous les deux ans ;
  • Amiante : examen radiologique du thorax tous les 2 ans, éventuellement complété par une épreuve fonctionnelle respiratoire ;

8.2.5. Dossier médical 

  • La tenue d'un dossier médical est obligatoire. Ce dossier peut être consulté par le salarié.
  • Il doit contenir les informations :
    • Sur les postes occupés et les risques liés à ces postes ;
    • Le résultat des visites médicales et des examens complémentaires ;
  • Pas de durée réglementaire de conservation du dossier médical mais la prescription en matière de responsabilité médicale est de dix ans à compter de la date de consolidation d'un dommage éventuel ;
  • En cas d'exposition au bruit, conservation du dossier médical pendant au moins 15 ans après la fin de la période d'exposition.
  • En cas d'exposition aux agents cancérogènes ou aux agents chimiques dangereux, conservation du dossier médical pendant au moins 50 ans après la fin de la période d'exposition.

9. NUISANCES POUR L'ENVIRONNEMENT EXTERIEUR

  • Bruit (Outils thermiques, engins, bétonnière) ;
  • Poussières ;
  • Déformation et pollution des routes proche du lieu des travaux liées aux déplacements des engins ;
  • Encombrement des voies d'accès au chantier par les véhicules et engins de l'entreprise, mais aussi par les camions d’approvisionnement ou encore les camions toupies pour couler les terrasses, dalle béton et poteau. Dans certains cas, la route peut être bloquée temporairement pour des travaux.

10. ACTIONS PREVENTIVES

10.1. INDICATEURS D'AMBIANCE ET METROLOGIE

  • Agents chimiques : prélèvements d'atmosphère et analyses des vapeurs, gaz, poussières ; voir VLEP (article R4412-149 du code du travail)
  • Bruit :
    • Mesurage du niveau d'exposition au bruit à l'aide d'un sonomètre et/ou d'un exposimètre
    • Valeurs limites d'exposition :
      • niveau d'exposition quotidienne au bruit de 87 db(A)
      • ou niveau de pression acoustique de crête de 140 dB(C)
    • Valeurs d'exposition supérieures déclenchant l'action de prévention prévue à l'article R. 4434-3, au 2° de l'article R. 4434-7, et à l'article R. 4435-1
      • Niveau d'exposition quotidienne au bruit de 85 dB (A)
      • ou niveau de pression acoustique de crête de 137 dB (C)
    • Valeurs d'exposition inférieures déclenchant l'action de prévention prévue au 1° de l'article R. 4434-7 et aux articles R. 4435-2 et R. 4436-1
      • Niveau d'exposition quotidienne au bruit de 80 dB (A)
      • ou niveau de pression acoustique de crête de 135 dB (C)
  • Manutention : analyse de la manutention manuelle au poste de travail
  • Vibrations transmises aux bras et aux mains et au corps entier :
    • Mesures de vibrations transmises aux bras et aux mains et celles transmises au corps entier 
    • Valeur limite d'exposition journalière rapportée à une période de référence de 8 heures :
      • 5 m/s2 pour les vibrations transmises aux mains et aux bras
      • 1.15 m/s2 pour les vibrations transmises au corps entier
    • la mise en place d'une action de prévention est nécessaire pour tout opérateur ayant une exposition quotidienne (c-à-d rapportée à une période de référence de 8 heures) atteignant
      • 2,5 m/s2pour les vibrations transmises aux mains et aux bras,
      • 0,5 m/s2pour les vibrations transmises à l'ensemble du corps.

10.2. PREVENTION COLLECTIVE

10.2.1. Technique

  • Echafaudage conforme à la réglementation et régulièrement contrôlé ;
  • Accès sécurisé (passerelle, dispositif anti-chute) ;
  • Equipement électrique du chantier aux normes et machines outils portatives aux normes ;
  • Stabilisation des coffrages ;
  • Utilisation d'outils adaptés (serrage hydraulique...) ;
  • Utilisation d'huile sans solvant ;
  • Choix du béton ;
  • Manutention assistée ;
  • Conditionnement en sacs de 25 kg ;

10.2.2. Organisationnelle

  • Balisage et sécurisation du chantier et des voies de circulation ;
  • Chantier équipé en eau courante ;
  • Locaux sanitaires équipés à proximité du chantier ;

10.3. PREVENTION INDIVIDUELLE

  • Casque de chantier, casque intégral pour le démoulage ;
  • Chaussures ou bottes de sécurité ;
  • Lunettes de protection ;
  • Gants ; 
  • Protections auditives antibruit ;
  • Masques antipoussières ;
  • Lunettes protectrices ;
  • Genouillères ;
  • Vêtement réfléchissant si nécessaire ;
  • Vêtement de protection contre les intempéries.
  • Baudriers, harnais de sécurité

10.4. FORMATION - INFORMATION - SENSIBILISATION

  • Formation au risque électrique ;
  • Formation à la sécurité des équipements (échelles, garde-fou, élingues, outils...) ;
  • Formation à la sécurisation des chantiers (gestes et signaux de commandement au grutier, balisage, circulation...) ; 
  • Formation PRAP (Prévention des Risques liés à l'Activité Physique) ; 
  • Formation à l'hygiène corporelle ; 
  • Hygiène alimentaire, alcool ;
  • Formation et information sur le travail en hauteur.

11. REGLEMENTATION

11.0. LES GRANDS TEXTES INTERNATIONAUX ET EUROPÉENS

11.1. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

  • Code du travail :
  • Répertoire national des certifications professionnelles
    • Il existe une CAP maçon inscrit au RNCP sous le n° 888 ;
    • Il existe un titre professionnel de maçon en terre crue RNCP n° 31908 ;
    • Le titre professionnel de maçon du bâti ancien est inscrit. 
    • Il existe un titre professionnel de coffreur bancheur au RNCP 25494.
    • Chef d’équipe gros œuvre - niveau 4 – RNCP n° 32282 ;
    • CAP – Constructeur d’ouvrages en béton armé - RNCP n°34742 ;

11.2. RECOMMANDATIONS

RECOMMANDATIONS DE LA CNAMTS

  • R 345 Travaux de démolition de bâtiments. 1. Mesures de prévention dans les travaux de démolition par procédés mécaniques ou à la main
  • R 361 Vêtements de protection utilisés dans le bâtiment et les travaux publics

11.3. NORMES

NORMES (AFNOR)

  • NF EN 361. Septembre 2002. Equipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur - Harnais d'antichute
  • NF EN 795. Mars 2016. Protection contre les chutes de hauteur - Dispositifs d'ancrage - Exigences et essais
  • NF EN 397. Août 2002. Casques de protection pour l'industrie
  • NF EN 197-1. Février 2001. Ciment - Partie 1 : composition, spécifications et critères de conformité des ciments courants
  • NF EN 345. Juin 1997. Spécification des chaussures de sécurité à usage professionnel
  • NF EN 471. Août 1994. Vêtements de signalisation à haute visibilité

11.4. CONVENTIONS COLLECTIVES

12. BIBLIOGRAPHIE

Sur le métier

Sur les risques et la prévention

13. ADRESSES UTILES

Organismes

  • OPPTP

Sites d'information

REDACTION

  • AUTEURS : Danièle Thuaire et Pierrette Trilhe (médecins du travail) (CMIE) (75), Marie-Dominique Metzger (médecin du travail) (SMT d'Amboise, Bléré, Loches) (37), Aline Thuaire (élève ingénieur à l'ESTP) (75)
  • DATE DE CREATION : Septembre 2002
  • RELECTEURS : PICORIT Evan
  • DERNIERE MISE A JOUR : Février 2021

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