Fiches de métiers

   Renforcer la culture de la prévention 

 

  L'AFTIM Bossons Futé est une association loi 1901 reconnue d'utilité publique.  

 

 

 

                                                                                                       

Scaphandrier et soudage/découpage

FICHE METIER BOSSONS FUTE N°424

ROME : H2913 et I 1502  CITP-08 : 7212 INSEE : 62B4

1. INTITULES SYNONYMES OU APPARENTES

Plongeur professionnel spécialisé dans la soudure/découpage, scaphandrier-soudeur/découpeur, plongeur-soudeur/découpeur, opérateur de travaux subaquatiques, soudeur/découpeur sous-marin, soudeur plongeur

2. DEFINITION

Le scaphandrier-soudeur/découpeur réalise des interventions techniques en milieu subaquatique pour des opérations de travaux publics, de maintenance, de recherche, d'expertise, de sécurité d'éléments immergés, selon les règles de Sur sécurité.Il peut coordonner une équipe et diriger une plongée.3. FORMATION - QUALIFICATION

  • Elle est double
    • Formation à l'hyperbarie : Il faut un certificat d'aptitude à l'hyperbarie mention A, accessible à ceux qui possède déjà des certifications en plongée sous-marine (brevet de plongée de loisir, brevet fédéral de plongée, certificat de plongeur e la marine nationale, diplôme de plongée, ...).
    • Formation professionnelle
      • diplômes de niveau CAP/BEP à Bac professionnel dans un secteur technique (soudure, mécanique, Bâtiments et Travaux Publics, ...)
      • mentions complémentaires de spécialisation selon le type de soudure (arc électrique, TIG, MIG, MAG ...) ou de découpage
  • Il existe une possibilité de qualification dans le cadre de la validation des acquis de l'expérience (VAE).
  • Des habilitations spécifiques (soudure, explosifs, inspection par contrôles non destructifs ...) peuvent être exigées.
  • La formation Prévention et Secours Civiques de niveau 1 -PSC1et Premier secours en équipe PSE1 est requise.
  • Une visite médicale spécifique d'aptitude est exigée.
  • Une certification de scaphandrier travaux public est obligatoire pour travailler en France. Elle est délivrée par la DREETS (anciennement DIRECTE).

4. ACTIVITE PRINCIPALE

4.1. LIEUX D'ACTIVITE

Structure

  • L'activité de cet emploi/métier s'exerce au sein d'entreprises de travaux subaquatiques certifiées

Lieu d'exercice

  • Elle s'exerce en milieu subaquatique, hyperbare, en atmosphère contrôlée ou confinée et en environnement à risques (physiologique, physique, chimique...)
  • Elle peut impliquer un éloignement du domicile de plusieurs jours ou mois selon les interventions.
  • Elle varie selon le secteur (travaux publics, industrie pétrolière, armées, ...), la nature des interventions et des travaux effectués.
  • Elle peut s'exercer les fins de semaine, jours fériés, de nuit et être soumise à des astreintes.

4.2. DESCRIPTION DE L'ACTIVITE

  • intervenir en milieu subaquatique ou hyperbare en atmosphère pressurisée à des profondeurs ou pressions variables selon la classe qualification 
    • 0 : inférieur ou égal à 12 m
    • I : de 13 à 30 m
    • les classes 0 et I ne sont plus valables en mention A
    • II : inférieur ou égal à 50 m
    • III : supérieur à 50 m
  • Réaliser selon ses qualifications
    • Du contrôle Non Destructif -CND,
    • De la destruction avec le certificat de Préposé au Tir -CPT-,
    • Du soudage à l'arc électrique en pleine eau,
    • Une opération de Prévention et Secours Civiques de niveau 1 -PSC1-,
    • Une opération de Premiers secours en équipe de niveau 1 -PSE1
    • Une activité offshore  avec le DMT (Diver Medic technician)
  • Effectuer l'entretien, la maintenance des équipements de plongée (parfois avec mélange NiTROX, TRIMIX, HELIOX...), caisson hyperbare, pression, flexible (narguilé d'une longueur de 100 m environ ...) et en contrôler le fonctionnement
  • Délimiter les zones d'intervention et coordonner les manœuvres (approvisionnement, approche d'engins, ...)
  • Effectuer des recherches, des reconnaissances ou des contrôles dans les fonds aquatiques, sur les berges, ...
  • Effectuer les travaux et l'entretien d'éléments immergés (structures, ouvrages, coques, ...) ou pressurisés (roue de coupe de tunneliers)
  • Procéder à des déblaiements, des désenvasements, ... ou récupérer des épaves, matériaux, équipements, ...immergés
  • Etablir et renseigner les comptes rendus d'interventions
  • Organiser l'activité d'un site : Engin télé-opéré (robot, ...), Sous-marin
  • Intervenir dans le cadre d'opérations militaires (sécurisation, soutien et appui aux forces, combat, reconnaissance, ...)
  • Pratiquer des opérations de déminage, neutralisation d'engins explosifs (une qualification plongeur démineur dans la marine nationale est nécessaire et ne s'obtient pas en école scaphandrier classique comme l’INPP ou l’ENS par exemple )
  • Effectuer la collecte ou des prélèvements de faune ou de flore du milieu marin (coraux, plants, ...)
  • Effectuer des opérations de secours et assistance à personnes, victimes d'accident en milieu immergé ou hyperbare (seulement dans le cas échéant sur un chantier, la mission principale de sauvetage et de sécurité civile ne s'applique qu’en mention B) 
  • Sensibiliser et former des plongeurs, des équipes, ... aux techniques d'intervention, de prévention et de secours
  • Organiser et diriger des interventions de plongée avec les qualifications d'encadrement requises

4.3. MACHINES ET OUTILS UTILISES

  • Chalumeau pour les opérations proche de la surface de l'eau
  • Appareil de soudure ou de découpage électrique
  • Lances thermiques sans flamme pour découper ou perforer le béton et l’acier
  • Pour les autres travaux les outils sont hydrauliques ou pneumatiques, en fonction de la puissance nécessaire et de la profondeur de travail.
  • Tout le matériel de plongée sauf le scaphandre autonome, interdit dans le cadre de la mention A sauf dérogation spécifique
  • Outil de découpage
  • Matériel d'épuisement (motopompes, hydroéjecteur…)
  • Matériel haute pression (dit ATHP familièrement )

4.4. PRODUITS ET MATERIAUX UTILISES

  • Voir la fiche soudeur
  • Tout le matériel de plongée sauf le scaphandre autonome, interdit dans le cadre de la mention A sauf dérogation spécifique.

4.5. PUBLIC ET RELATIONS SOCIALES

  • Equipier de plongée (palanquée)
  • Employeur, clients
  • Autres corps de métier concerné par les travaux

4.6. EXIGENCES PARTICULIERES

Administratives

  • Être titulaire du certificat d'aptitude à l'hyperbarie classe II ou III mention A
  • Justifier d'un niveau 3 de plongée loisirs (CMAS, PADI ou SSI…) et d’un stage préparatoire
  • Avoir les certifications pour les diverses techniques de soudure/découpage, y compris en hyperbarie
  • Avoir l'habilitation spécifique pour certains chantiers (chimie, nucléaire, offshore...)

Physiques et intellectuelles

  • Être en bonne condition physique et être à  l’aise en milieu subaquatique pour progresser dans ce dernier
  • Avoir le sens de la sécurité pour soi et pour autrui
  • Être conscient psychologiquement du risque du métier  ( afin d'éviter certaines crises de paniques incontrôlables et mettant en danger le groupe)
  • Supporter le port d'un équipement de protection individuelle
  • Etre reconnu apte par un médecin du travail compétent en hyperbarie
  • Connaitre
    • Les règles de sécurité et de plongée dont les procédures de décompression
    • Les techniques de travaux immergés
    • le contrôle de l’absence de différentiel de pression (ΔP),
  • Avoir des connaissances en
    • Hydrographie
    • Topographie
    • Bathymétrie
    • Lecture de carte marine
    • Prise de vue subaquatique
  • Savoir
    • Utiliser l'outillage sous-marin (pneumatique, hydraulique, ...)
    • La communication par signes
    • Comprendre et utiliser Les tables de décompression (MN90,  MT92 )

4.7. TRAVAILLEURS HANDICAPES

  • Sous réserve d’en avoir les capacités professionnelles et physiques l’emploi peut être accessible à des travailleurs présentant certains types de handicaps moyennant des adaptations : troubles du langage.
  • Emploi peu compatible avec une mauvaise vision de près, le port de lentilles, les troubles rachidiens et/ou ostéo-articulaires, certaines maladies chroniques et cancers les troubles de la motricité fine des membres supérieurs, les tremblements, une appréhension maladive de l’eau (thalassophobie extrême , aquaphobie)

5. ACTIVITES POUVANT ETRE ASSOCIEES

  • Des activités de soudure en dehors du milieu aquatique
  • Polyvalence des scaphandriers qui peuvent avoir d'autres activités civiles en dehors de la soudure : travaux d'entretien d'éléments immergés, déblaiements, désenvasements, récupérer de matériaux, collecte ou des prélèvements de faune ou de flore du milieu marin (coraux, plants, ...)
  • Intervention dans le cadre d'opérations militaires (sécurisation, soutien et appui aux forces, combat, reconnaissance, ...), déminage, neutralisation d'engins explosifs, ...
  • Opérations de secours et assistance à personnes, victimes d'accident en milieu immergé ou hyperbare
  • Sensibilisation et formation des plongeurs, des équipes, ... aux techniques d'intervention, de prévention et de secours
  • Organisation et direction des interventions de plongée

6. DANGERS

6.1. ACCIDENTS DU TRAVAIL

  • Liés à l'hyperbarie
    • Accidents mécaniques : baro-traumatismes
    • Accidents biochimiques
    • Accidents de décompression de type 1 et 2
    • Accidents liés au froid, au chaud, noyades
    • Accidents dûs à la toxicité de l’air (hyperoxie), et à l'azote (narcose)
  • Liés au travail
    • Accidents liés à la faune
    • Blessures en plongée ou au sec
    • Accidents causés par l'outillage
    • Écrasement
    • Explosion, blast (parfois causé par une suppression)   
    • Brûlure au  1er, 2eme voir 3eme degré , à cause du matériel de soudure
    • Coupure voir section de membres (mains, pied) à cause des outils à hautes pression et de soudure
    • Endommagement du matériel créant un risque de noyade ou d’hypo/hyperthermie sévère
    • Chute de plain-pied et de hauteur ainsi que d’objets 
    • Leur survenue en milieu hyperbare entraine des conditions de sauvetage ou de prise en charge spécifique du fait des moyens d'accès nécessaires pour les secouristes et des conditions d'évacuation d'un blessé éventuel

6.2. AMBIANCES ET CONTRAINTES PHYSIQUES

  • Milieu hyperbare (pression)
  • Rayonnements :
    • ultraviolet (risque de conjonctivite et de brûlure de la peau)
    • infrarouge émis par le métal (risque de cataracte et de brûlure de la peau) visible (lumière bleue)
    • visible:  éblouissement et fatigue visuelle de la lumière bleue
  • Manutention de charges parfois très lourdes
  • Postures pouvant être très contraignantes
  • Risques électriques :
    • liés aux pièces nues sous tension (pièces à souder, électrodes, raccords, câbles, pinces porte­électrode)
    • liés aux tensions mises en jeu : tension à vide des générateurs
    • liés à l'environnement conducteur ou très conducteur : pièces métalliques, enceintes conductrices, milieu humide
  • Risques d'explosion avec les gaz produits lors des soudures en soudages subaquatiques

6.3. AGENTS CHIMIQUES

  • Les gaz utilisés pour la découpe sous eau peuvent être constitués des mélanges suivants :
    • oxygène / acétylène
    • oxygène / propane
    • oxygène / MAPP
    • oxygène / hydrogène
    • oxygène / essence
    • oxygène / azote / essence
  • Les gaz utilisés pour la respiration subaquatique ou hyperbare contiennent de l’oxygène, de l’azote et parfois de l’hélium, voir de l'hydrogène, donnant donc des mélanges du type NITROX, TRIMIX, HYDRELIOX, HELIOX, même si l’air et les deux premiers mélanges cité sont majoritairement utilisés malgré leur coût et leurs risques, les autres demandent des conditions particulières rarement présentes en classe II (utilisation à des profondeurs au delà de 50 m, ou utilisé sur les plateforme offshore )

6.4. AGENTS BIOLOGIQUES

  • Risques de contaminations dans les eaux polluées (rupture de la combinaison) 

6.5. CONTRAINTES ORGANISATIONNELLES ET RELATIONNELLES

  • Travail de précision
  • Possibilité de déplacements pour les soudeurs très spécialisés
  • Opération sur des chantiers parfois assez loin du lieu d’habitation (plusieurs centaines de kilomètres) et sur une durée assez longue (plusieurs semaines).

7. RISQUES POUR LA SANTE

7.1. MALADIES PROFESSIONNELLES

Possibles

  • Tableau n°29 RG : Lésions provoquées par des travaux effectués dans des milieux où la pression est supérieure à la pression atmosphérique. La liste limitative concerne les conséquences des travaux effectués par les tubistes, par les scaphandriers. par les plongeurs munis ou non d'appareils respiratoires individuels et par les interventions en milieu hyperbare.
  • Tableau n°57 RG : Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail
  • Tableau n°98 RG : Affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle de charges lourdes

Exceptionnelles

  • Tableau n°1 RG : Affections dues au plomb et à ses composés
  • Tableau n°6 RG : Affections provoquées par les rayonnements ionisants
  • Tableau n°10 RG : Ulcérations et dermites provoquées par l'acide chromique, les chromates et bichromates alcalins, le chromate de zinc et le sulfate de chrome
  • Tableau n°10 bis RG : Affections respiratoires provoquées par l'acide chromique, les chromates et bichromates alcalins
  • Tableau n°10 ter RG : Affections cancéreuses causées par l’acide par l’acide chronique et les chromates et bichromates alcalins ou alcalinoterreux ainsi que par le chromate de zinc
  • Tableau n°25 RG : Affections consécutives à l'inhalation de poussières minérales renfermant de la silice cristalline (quartz, cristobalite, tridymite), des silicates cristallins (kaolin, talc), du graphite ou de la houille
  • Tableau n°30 RG : Affections professionnelles consécutives à l’inhalation de poussières d’amiante
  • Tableau n°30 bis RG : Cancer broncho-pulmonaire provoqué par l’inhalation de poussières d’amiante
  • Tableau n°32 RG : Affections professionnelles provoquées par le fluor, l'acide fluorhydrique et ses sels minéraux
  • Tableau n°33 RG : Maladies professionnelles dues au béryllium et à ses composés
  • Tableau n°36 RG : Affections provoquées par les huiles et graisses d'origine minérale ou de synthèse
  • Tableau n°37 RG : Affections cutanées professionnelles causées par les oxydes et les sels de nickel
  • Tableau n°37 bis RG : Affections respiratoires causées par les oxydes et les sels de nickel
  • Tableau n°39 RG : Maladies professionnelles engendrées par le bioxyde de manganèse
  • Tableau n°42 RG : Atteinte auditive provoquée par les bruits lésionnels
  • Tableau n°44 RG : Affections consécutives à l'inhalation de poussières ou de fumées d'oxyde de fer
  • Tableau n°50 RG : Affections provoquées par la phénylhydrazine
  • Tableau n°61 RG : Maladies professionnelles provoquées par le cadmium et ses composés
  • Tableau n°64 RG : Intoxication professionnelle par l’oxyde de carbone
  • Tableau n°65 RG : Lésions eczématiformes de mécanisme allergique
  • Tableau n°66 RG : Rhinite et asthmes professionnels
  • Tableau n°66 bis RG : Pneumopathies d’hypersensibilité
  • Tableau n°70 RG: Affections professionnelles provoquées par le cobalt et ses composés
  • Tableau n°70 bis RG : Affections respiratoires dues aux poussières de carbures métalliques frittés ou fondus contenant du cobalt
  • Tableau n°71 RG : Affectations oculaires dues au rayonnement thermique
  • Tableau n°71 bis RG : Affectations oculaires dues au rayonnement thermique associé aux poussières
  • Tableau n°73 RG : Maladies professionnelles causées par l'antimoine et ses dérivés
  • Tableau n°84 RG : Affections engendrées par les solvants organiques liquides à usage professionnel : hydrocarbures liquides aliphatiques, alicycliques, hétérocycliques et aromatiques, et leurs mélanges (white spirit, essences spéciales) ; dérivés nitrés des hydrocarbures aliphatiques ; acétonitrile ; alcools, aldéhydes, cétone, esters, éthers dont le tétrahydrofurane, glycols et leurs éthers ; diméthylformamide, diméthylsulfoxyde

7.2. AUTRES MALADIES LIEES A L'ACTIVITE PROFESSIONNELLE

  • Irritation pulmonaire (effet Lorrain Smith à cause des mélanges sur-oxygénés),   O3, NO2
  • Toxicité neurologique : maux de tête, effet Paul bert (Crise convulsive, perte de connaissance à cause de l’air, présent surtout sur le mélange NITROX, si Pression partielle O2 sup à 1,6 bar) 
  • Irritation ou toxicité des autres métaux : antimoine (TRG 73), baryum, cuivre, magnésium, manganèse (TRG 39), molybdène, titane, zinc, zirconium
  • Conjonctivite (UV), cataracte (infrarouge), sclérite, dermite aux rayonnements et/ou à la chaleur, inhibition de l'hémostase : CO, NO

8. SURVEILLANCE MEDICALE

8.1. REGLEMENTATION

  • L’exercice de la profession  demande une surveillance individuelle renforcée (SIR) (Art R 4624-18 et 19) en raison du travail en hyperbarie et en cas d'exposition au bruit, au plomb, à des agents cancérogènes
  • Cette surveillance médicale renforcée comprend une médicale obligatoire avant l'embauche et au moins un ou des examens de nature médicale selon une périodicité n'excédant pas 24 mois.
  • En attendant un texte réglementaire se reporter au document de l'INRS : Prise en charge en santé au travail des travailleurs intervenant en conditions hyperbares - TM 38- 09/2016

8.2. CONTENU

  •  8.2.1. VISITE MEDICALE

    • Visite  d’aptitude aux travaux hyperbares avant la formation initiale
    • Pour le travail en hyperbarie les visites périodique se font tous les ans pour les personnes de 18 à 40 ans, et tous les 6 mois pour les personnes de plus de 40 ans (jusqu’à 55 ans possible)
  • 8.2.2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES 

    • En attendant un texte réglementaire se reporter au document de l'INRS : Prise en charge en santé au travail des travailleurs intervenant en conditions hyperbares - TM 38- 09/2016
  • 8.2.3. VACCINATIONS

    • Il est prudent de s’assurer que les vaccinations obligatoires prévues par le code de la santé publique ont été réalisées
    • Un rappel antitétanique tous les 20 ans est recommandé entre 25 et 65 ans
    • Autres vaccinations : selon le contexte (leptospirose, hépatite A, typhoïde, polio ...)
  • 8.2.4. SUIVI POST PROFESSIONNEL

    • L’Art D 461-23 du code de la sécurité sociale modifié par Décret n°2022-696 du 26 avril 2022 prévoit un suivi post professionnel pour les expositions suivantes :
    • La demande doit être faite par le salarié qui doit joindre la fiche de prévention des expositions à certains facteurs de risques professionnels remplie par l'employeur et le médecin du travail. 
    • Le suivi 
      • est réalisé par le médecin du travail du salarié si ce dernier est toujours en activité mais n’est plus exposé (que ce salarié soit dans la même entreprise ou qu’il ait changé d’employeur).
      • est réalisé par le médecin traitant après accord du médecin conseil de la Sécurité Sociale lorsque le salarié n’est plus en activité (chômage, retraite, cessation d’activité)
  • 8.2.5. DOSSIER MEDICAL

    • En cas d'exposition au bruit, conservation du dossier médical pendant au moins 15 ans après la fin de la période d'exposition.
    • Du fait de l'activité en milieu hyperbare la conservation du dossier médical et de au moins 20 ans après la fin de la période d'exposition.
    • En cas d'exposition aux agents cancérogènes ou aux agents chimiques dangereux, conservation du dossier médical pendant au moins 50 ans après la fin de la période d'exposition.

9. NUISANCES POUR L'ENVIRONNEMENT EXTERIEUR

  • Pollution chimique par les métaux des eaux et du sol
  • Pollution des mers et des océans
  • Modification de la faune et de la flore marine et des sols

10. ACTIONS PREVENTIVES

Les activités de scaphandrier-soudeur/découpeur entrent  dans le champ de la pénibilité en raison des contraintes suivantes : manutention, postures pénibles, vibrations, exposition aux agents chimiques dangereux, bruit, travail en équipes successives alternantes, travail répétitif, hyperbarie, températures extrêmes

10.1. INDICATEURS D'AMBIANCE ET METROLOGIE

10.2. PREVENTION COLLECTIVE

  • Balise 4 Gaz
  • Système COBRA  (technique d’extraction d’air pollué et de renouvellement d’air dans la zone de travail )
  • Sonar
  • Système détection acoustique, ultrasonique

10.3. PREVENTION INDIVIDUELLE

  • EPI de scaphandrier  (ex casque KMB 18),
  • Bouteille d’air ou mélange  de secours 15 litres présente sur le scaphandrier et opérationnelle à tout moment

10.4. FORMATION - INFORMATION - SENSIBILISATION

  • Recyclage (classe II)  des formations tous les 5 ans

11. REGLEMENTATION

11.1. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

Textes internationaux et européens

  • DIRECTIVE 2014/68/UE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 15 mai 2014 relative à l’harmonisation des législations des États membres concernant la mise à disposition sur le marché des équipements sous pression
  • Directive 89/686/CE 21/12/1989  concernant le rapprochement des législations des états membres relatives aux équipements de protection individuelle.
  • Directive 89/391/CEE du Conseil, du 12 juin 1989, concernant la mise en oeuvre de mesures visant à promouvoir l'amélioration de la sécurité et de la santé des travailleurs au travail

Textes français

  • Code du travail :
    • Article L4141-2 : Obligation du chef d'établissement d'organiser une formation pratique et appropriée en matière de sécurité, au bénéfice des travailleurs qu'il emploie
    • Article R4411-6 : Substances et préparations dangereuses
    • Article R4412-149 : Valeurs limites d'exposition professionnelle aux agents chimiques 
    • Articles R4512-6 à R4512-10 : Plan de prévention
      • Arrêté du 19 mars 1993 fixant, en application de l'article R.4512.7 du Code du travail, la liste des travaux dangereux pour lesquels il est établi par écrit un plan de prévention. Travaux de soudage oxyacétylénique exigeant le recours à un "permis de feu".
    • Article R4541-9 : Manutention manuelle
  • Code du travail : Prévention des risques en milieu hyperbare (Art L 4461-1 et Art R4461-1 à R4461-49
    • Définitions et dispositions générales (Art R4461-1 et 2)
    • Evaluation des risques (Art R4461-3 à 5)
    • Mesures et moyens de prévention (Art R4461- 6 à R4461-26)
    • Formation (Art R4461-27 à R4461-36)
    • Organisation des interventions et travaux en milieu hyperbare (Art R4461-37 à R4461-48)
    • Situations exceptionnelles d'interventions et de travaux exécutés en milieu hyperbare (Art R4431-49)
  • Profession de scaphandrier soudeur/découpeur :
  • Autres textes :
    • Arrêté du 14 décembre 1988 modifié relatif aux circuits électriques mis en oeuvre dans le soudage électrique à l'arc et par résistance et dans les techniques connexes
    • Décret n°88-1056 du 14 novembre 1988 modifié pris pour l'exécution des dispositions du livre II du code du travail (titre III: Hygiène, sécurité et conditions du travail) en ce qui concerne la protection des travailleurs dans les établissements qui mettent en oeuvre des courants électriques travail
    • Arrêté du 8 octobre 1987 modifié relatif au contrôle périodique des installations d'aération et d'assainissement des locaux de travail.

11.2. RECOMMANDATIONS

RECOMMANDATIONS DE LA CNAMTS - Voir sur le site ameli.fr

  • R 443 : Soudage à l'arc électrique et coupage - Prévention des risques professionnels

11.3. NORMES

NORMES (AFNOR)

  • Matériel de soudage
    • NF EN 1327. Août 1996. Matériel de soudage aux gaz - Tuyaux souples en matière thermoplastique pour le soudage et les techniques connexes.
    • NF A85-600. Mars 1978. Porte-électrode pour soudage manuel avec électrodes enrobées - Règles de sécurité, spécifications et essais de type.
  • EPI
    • NF EN ISO 11611. novembre 2015. Vêtements de protection utilisés pendant le soudage et les techniques connexes
    • NF EN ISO 20346. 2021. Équipement de protection individuelle - Chaussures de protection
    • NF EN 169. mai 2003. Protection individuelle de l'oeil - Filtres pour le soudage et les techniques connexes - Spécifications de transmission et utilisation recommandée.
    • NF EN 379 /IN1. septembre 2009. Protection individuelle de l'oeil - Filtres de soudage automatique
    • NF EN 379+A1. septembre 2009. Protection individuelle de l'oeil - Filtres de soudage automatique
    • NF EN 352. 2 février 2013. Protecteurs individuels contre le bruit - Exigences générales - Partie 2 : bouchons d'oreille
    • NF EN 352. 7 mai 2003. Protecteurs individuels contre le bruit - Exigences de sécurité et essais - Partie 7 : bouchons d'oreilles à atténuation dépendante du niveau
    • NF EN 12477. janvier 2002. gants de protection pour soudeurs. Elle reprend l’ensemble des tests de l’EN 388 (gants de protection contre les risques mécaniques) et les principaux tests de l’EN 407 (gants de protection contre les risques thermiques) afin d’instaurer une norme unique pour les gants de soudage et impose une longueur minimum de 350 mm (T10).
    • NF EN 175. septembre 1997. Protection individuelle de l'oeil - Équipements de protection des yeux et du visage pour le soudage et les techniques connexes
  • Formation des soudeurs
    • NF EN ISO 15618-1. novembre 2016. Épreuve de qualification des soudeurs pour le soudage sous l’eau. Partie 1 : scaphandriers-soudeurs pour le soudage hyperbare en pleine eau
    • NF EN ISO 9606. 2 mai 2005. Épreuve de qualification des soudeurs : Soudage par fusion - Partie 2 : aluminium et ses alliages
    • NF EN ISO 9606. 3 juin 1999. Épreuve de qualification des soudeurs - Soudage par fusion - Partie 3 : cuivre et ses alliages.

11.4. CONVENTIONS COLLECTIVES

12. DOCUMENTATION ET BIBLIOGRAPHIE

Sur le métier : classifications et informations

  • ROME Les fiches métiers. H2913 Soudage manuel .(Pôle emploi) (2009) ; I1502 Intervention en milieu subaquatique(Pôle emploi) (2009)
  • Classification Internationale Type des professions (CITP) : 7212 Soudeurs et oxycoupeurs. (O.I.T.) (2008)
  • Classification INSEE des professions (PCS 2020) : 62B4 Ouvriers qualifiés du traçage, découpage, formage et soudage des métaux. (INSEE) (2020)
  • Studya : Le soudeur
  • Les metiers.net : Soudeur
  • Groupe LIP : Soudeur plongeur

Sur les risques et les préventions

Sur les formations : 

  • Qualification niveau 3
    • TP - Scaphandrier travaux publics -RNCP 35232
    • TP - Soudeur assembleur industriel - RNCP 34502
    • CQP Soudeur industriel - RNCP 34172
    • TP - Soudeur TIG électrode enrobée - RNCP 3473

13. ADRESSES UTILES

REDACTION

  • AUTEURS : Master I QSE – Esqese (31) : Anthony Troy Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Pauline Mourrier Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.  ; Amandine GRIMAUD Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ;
  • DATE DE CREATION : Mai 2016
  • RELECTEURS : Jean-Claude Le Péchon, ingénieur, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • MISE A JOUR :septembre 2016
  • RELECTEURS : Ilan LAGRANDE, Kevin POULET, Eliott RABOT; étudiants en B.U.T HSE Science du danger et management des risques professionnels technologiques et environnementaux - Université de Franche-Comté – Vesoul ; sous la direction de Aurélie Weinachter Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. et de Franck Maas Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • DERNIERE MISE A JOUR : Décembre 2023

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