FICHE METIER BOSSONS FUTE N°410
1. INTITULES SYNONYMES OU APPARENTES
Machiniste constructeur, machiniste plateau, machiniste cintrier, technicien plateau.
2. DEFINITION
- Le Machiniste est un technicien professionnel du spectacle qui assure tout ou partie :
- de la réalisation du décor.
- du montage et démontage du décor.
- de l’approvisionnement du décor.
- du stockage du décor
- de l’exploitation et de la maintenance des équipements de la cage de scène selon ses compétences (cf : système et composants de l’accroche – levage et ensemble des équipements du « bloc scène » le concernant).
- Par ailleurs
- Il participe à l’accueil technique de spectacles au sein d’une équipe ; déchargement, montage, exploitation, démontage et rechargement.
- Il est capable d’exécuter des plans techniques et connait la technologie des matériaux ainsi que leur mise en œuvre.
- Il travaille dans le respect de règles de sécurité nombreuses aussi bien dans le risque d’incendie que dans les risques professionnels et dans les règles de l’art.
- En tant que technicien, c’est, en début de carrière, un employé-ouvrier au sens de la Convention Collective Nationale des Entreprises Artistiques et Culturelles.
3. FORMATION – QUALIFICATION
- Des formations sont possibles par l’intermédiaire d’un stage de formation professionnelle, plusieurs centres de formation les organisent. Possibilité de délivrance de certificats de compétence annexes (accroche-levage, pont-moteur, machinerie contre - balancée).
- Formation en apprentissage, de niveau IV, diplôme de « technicien des métiers du spectacle » - option machiniste-constructeur –délivré par le Ministère de l’Education Nationale.
- Formation de chef – machiniste, régisseur plateau de niveau III
- Une formation de base type CAP dans les domaines de la construction, des matériaux, de la mécanique, de la charpente, de la menuiserie ou de l’électronique peut être utile.
- BMA (brevet des métiers d'art) ébéniste.
- BMA graphisme et décor, option décorateur de surfaces et volumes.
- DTMS (diplôme de technicien des métiers du spectacle) option machiniste-constructeur.
- DMA (diplôme des métiers d'art) régie spectacle et décor architectural, option décor du mur.
4. ACTIVITE PRINCIPALE
4.1. LIEUX D'ACTIVITE
• L'activité peut s'exercer dans une salle de spectacle de type théâtre, salle de concert, opéra, un parc de loisirs ; en intérieur comme en extérieur.
• L'activité peut être localisée dans un seul lieu (le théâtre de rattachement...) ou très itinérante (le suivi d'une troupe....)
• Il peut travailler pour un prestataire « atelier de décor » où il ne fait que de la réalisation de décors en atelier
4.2. DESCRIPTION DE L'ACTIVITE
Activité de base
- Entretenir les équipements, le matériel, le réceptionner et stocker les éléments constitutifs.
- Participer à l’adaptation, au montage, à l’exploitation et au démontage des spectacles de la programmation. Ces spectacles sont « achetés » ou « créés » par l’exploitant ou le producteur pour lequel il travaille.
- Assurer avant et pendant le spectacle, les mouvements de décors et d'accessoires entre deux scènes.
- Utiliser, selon ses compétences, des équipements et matériels d’accroche et de levage permanents ou des équipements temporaires qu’il peut avoir lui-même réalisés (équipe palanquée, à main, un moufle…)
- Participer aux chargements et déchargements des camions de transport lorsque l’ensemble ou partie des tâches décrites s’effectuent en tournée.
- Selon les équipements de travail en hauteur, le machiniste peut avoir à manipuler, monter, démonter un échafaudage d’accès roulant dite « tour escalier ».
Evolution
- Affecté au plateau ou à l'atelier, le machiniste évolue ensuite vers le métier de régisseur plateau ou chef constructeur. Avec son équipe, il est responsable du décor, depuis le transport jusqu'à la machinerie.
- Avec le décorateur, il étudie la faisabilité technique, choisit les matériaux, passe les commandes et organise l'atelier en coordonnant les différents corps de métiers.
- Le machiniste-constructeur fabrique des décors à partir des plans fournis par le décorateur-scénographe. Bois, métal, latex... Il peut utiliser toutes sortes de matériaux. Polyvalent, il est à la fois menuisier, soudeur et même ferronnier.
4.3. MACHINES ET OUTILS UTILISES
- De nombreux outils portatifs et machines outils sont utilisés par les machinistes :
- interventions en ateliers : scies circulaire, radiale, à panneau, pyroscie, poste à souder (flamme, arc, fer), tourets à polir, perceuse à colonne, agrafeuse pneumatique.
- outillage manuel et / ou électrique : scies, visseuses, meuleuse, perceuse, agrafeuse, sertisseuse, pince à rivet, coupante, marteau.
- Selon les compétences développées, utilisation d’équipement de levage permanents ou temporaires :
- Pont ou gril motorisés, machinerie contre-balancée ou informatisée.
- Equipe palanquée, à l'allemande, à main, patience, moufle.
- Elévateur, échafaudage, tampon, PIR, échelle
- Véhicules utilitaires et engins de manutentions mécaniques
4.4. PRODUITS ET MATERIAUX UTILISES
- Bois, métaux, plastiques, cartons, tissus, plâtre ...
- peintures, solvants, diluants, alcools
- huiles et graisses liées à l’utilisation de moteurs, carburants divers
4.5. PUBLIC ET RELATIONS SOCIALES
- Contacts avec les autres techniciens de la même structure.
- Contacts avec les équipes techniques prestataires en co-activité sous forme de « mise à disposition » (s’apparentant parfois à une « subordination temporaire »).
- Contacts avec les artistes sur le plateau et l’équipe de mise en scène.
- Subordonné(e) au chef de service ou au directeur technique.
4.6. EXIGENCES PARTICULIERES
- Grande adaptabilité :
- aux nouvelles technologies en renouvellement permanent.
- à des projets de formes différentes dans lesquels le travail du machiniste peut revêtir des formes très variées.
- Bonne connaissance des règles de sécurité liée au risque d’incendie (cf : mise en place de mesures compensatoires liée à des demandes de mise en scène) et aux risques professionnels liés (cf : importante activité physique et aux nombreux risques rencontrés du fait de sa polyvalence).
- Attention particulière portée à la variabilité : les risques inhérents liés à des espaces et des situations de travail en modification permanente et situations inédites et à des collectifs de taille variable.
- Une bonne résistance physique et mentale.
- Une bonne adaptation à la vie de groupe.
- Capacité d’efficience élevée car activités peu prescrites.
- Capacité d’adaptation plus forte si emploi sous le statut d’intermittent (cf : situation particulière des travailleurs temporaires).
4.7. TRAVAILLEURS HANDICAPES
- Cette activité demandant une certaine aisance physique liée à une charge physique quasiment permanente, le handicap physique semble difficilement conciliable.
- Certains travaux pouvant s’avérer « à risques » ou « à responsabilités » telle que l’accroche / levage, requièrent des capacités pour assumer ces responsabilités/risques.
5. ACTIVITES POUVANT ETRE ASSOCIEES
- Manutention
- Montage, démontage d’échafaudage, de scène, de structure d’accroche complète ou partielle.
- Régie plateau.
- Accessoires.
- Figuration.
- Mise en place d’effets spéciaux, d’artifices pyrotechniques.
- Maintenance et aménagement dans l’ensemble de l’établissement.
6. DANGERS
6.1. ACCIDENTS DU TRAVAIL
- Chute de plain-pied, (dues à des obstacles , sol glissants ...)
- Chute de hauteur
- Blessures par outils (cf. coupures, brûlures)
- Lumbagos
- Ecrasement mains, pieds
- Ecrasement lié à la chute d’objet ou au travail avec engins ou équipements mobiles de levage
- Accidents de manutention et d’accroche (cf. chutes de la charge avec risque d’écrasement ou de plaies, lumbago).
- Accident d'origine électrique (cf : équipements de scénographie, son, lumière, levage)
- Electrocution par contact avec le courant (cf. moteur, appareillages lumière et son, équipements de scénographie particuliers, présence d’eau ou de forte humidité.
- Intoxication
- Projections oculaires : copeaux, produits chimiques.
- Accident de la route (cf: collectes de réapprovisionnement, déplacement en tournée, retours tardifs)
6.2. AMBIANCES ET CONTRAINTES PHYSIQUES
- Contraintes posturales
- Bruit de l’environnement, machines, effets de sonorisation, montage de structures métalliques
- Froid
- Chaleur
- Contraintes visuelles : travail dans l’obscurité, en lumière artificielle le plus souvent
- Exposition aux poussières et aux fibres.
6.2. AGENTS CHIMIQUES
- Contact avec des composants dangereux sous forme de vapeurs ou pulvérulents :
- Amiante
- Benzène
- Solvants
- Fibre céramique réfractaire (matériaux isolant incendie)
- Fumées de soudage (arsenic, plomb…)
- Poussières oxydes de fer (soudage à l’arc d’aciers doux, meulages)
- Poussières de bois d’origines diverses (et produits d’étuvage associés)
- Polymères brulés
6.3. AGENTS BIOLOGIQUES
- Contacts avec éléments stockés dans des lieux non protégés des rongeurs ou nichés par des oiseaux
- Travail en plein air lors de montage, exploitation, démontage, aménagements techniques et exposition aux piqures d’insectes diurnes et nocturnes
6.4. CONTRAINTES ORGANISATIONNELLES ET RELATIONNELLES
6.4.1. Caractéristique des conditions de travail
- Le travail en CDD entraine un travail morcelé avec
- des alternances de période d’activité intense et des périodes de repos forcé
- l’acceptation de missions inadaptées aux compétences, soit peu stimulantes soit ou au contraire trop exigeantes
- des missions pour lesquelles les conditions de sécurité sont insuffisantes
- Confrontation à des différences de positions hiérarchiques, de responsabilités, de tâches, d’environnements, d’outillages, de modes opératoire selon les chantiers dans le cas des emplois en CDD
- Le travail à l’occasion des tournées entraine une nécessité permanente d’adaptation à des règles de gestion, à des responsabilités, à un contrôle hiérarchique et à du matériel variable selon les espaces culturels
- Polyvalence des tâches
- Contrôle par la hiérarchie et la direction artistique constituant parfois « une double injonction »
- le partage des tâches et des responsabilités, n'est pas toujours bien défini dans le cadre du spectacle pas plus que les espaces de travail partagés par des personnels d’origines différentes (cf. artistes, techniciens étrangers ou d’autres secteurs professionnels
6.4.2. Caractéristiques du temps de travail :
- Grande amplitude horaire
- Travail de nuit
- Travail le week-end
- Travail le dimanche et jours fériés
- Horaires variables (travail décalé)
6.4.3. Rythme de travail :
- Exigences de déplacements pour la semaine et parfois plus, avec nuitées hors domicile
- Charges physique et mentale à forte variabilité (cf : en période de répétition les temps d’attentes peuvent être long, en période de montage, l’activité est intense).
- Alternance de période de suractivité et de temps morts
6.4.4. Collectif de travail :
- Stratégie collective difficile en raison de la faible durée des projets
- Qualité de la relation avec les collègues, la hiérarchie, les intervenants extérieurs et donneurs d’ordre divers variable
- Collectif de taille variable selon les projets et les structures
- Partage du matériel et des espaces parfois inadaptés
- Co-activité impliquant un espace de travail en transformation permanente
- Travail sous pression en lien avec les contraintes de délais
- Absence de soutien d’un collectif en cas de travail isolé
- Taille restreinte des entreprises, impliquant l’absence de CHSCT, voire, de représentation des personnels
6.4.5 Charge mentale liée : (elle reste un tabou très fort dans ce milieu)
- Au surinvestissement professionnel en raison de la nécessité
- de trouver des solutions techniques dans un temps limité
- de prouver sa compétence dans un milieu ou le travail fait défaut
- de s’adapter au temps contraint et aux changements de rythmes imposant des marges de manœuvre limitées (efficience limitée)
- des risques d'erreurs ayant des conséquences pour la qualité de la prestation
- d’une obligation de résultat en qualité
- Au décalage entre le niveau de formation et les exigences avec
- soit un manque de formation pour les taches confiées, facteur de stress
- soit un surinvestissement personnel dans l’auto-formation, l’acquisition de compétences pour rester opérationnel
- A la dépendance à des subordinations temporaires non désirées propres à l’organisation technique du spectacle lors d’accueil ou de création de spectacles (de la part de metteurs en scènes et techniciens d’organisations prestataires)
- Ces subordinations peuvent constituer autant de sources de prescription qui, ajoutées aux prescriptions hiérarchiques, peuvent s’avérer contradictoires, réduire l’autonomie et être à l’origine de perte de sens conduisant à des pathologies « psychosociales »
- A la perte d’intérêt du métier parfois réduit à des activités techniques ne nécessitant aucune compétence particulière (cas de projets simplifiés pour raisons économique ou esthétiques).
7. RISQUES POUR LA SANTE
7.1. MALADIES PROFESSIONNELLES RECONNUES
- Tableau n°30 RG : Affections professionnelles consécutives à l'inhalation de poussières d'amiante
- Tableau n°36 RG : Affections provoquées par les huiles et graisses d'origine minérale ou de synthèse
- Tableau n°42 RG : Atteinte auditive provoquée par les bruits lésionnels
- Tableau n°57 RG : Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail
- Tableau n°64 RG : Intoxication professionnelle par l'oxyde de carbone
- Tableau N°65 RG: Lésions eczématiformes de mécanisme allergique (favorisées par l'exposition au soleil ou à des sources lumineuses riches en UV, par des erreurs alimentaires ou du stress)
- Tableau n°69 RG : Affections provoquées par les vibrations et chocs transmis par certaines machines-outils, outils et objets et par les chocs itératifs du talon de la main sur des éléments fixes
- Tableau n°79 RG : Lésions chroniques du ménisque
- Tableau n°84 RG : Affections engendrées par les solvants organiques liquides à usage professionnel : hydrocarbures liquides aliphatiques, alicycliques, hétérocycliques et aromatiques, et leurs mélanges (white spirit, essences spéciales) ; dérivés nitrés des hydrocarbures aliphatiques ; acétonitrile ; alcools, aldéhydes, cétone, esters, éthers dont le tétrahydrofurane, glycols et leurs éthers ; diméthylformamide, diméthylsulfoxyde
- Tableau n°98 RG : Affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle de charges lourdes
7.2. AUTRES MALADIES LIEES A L'ACTIVITE PROFESSIONNELLE
- Les risques psychosociaux sont des risques permanents dans ce métier
- Les conséquences sont variables selon les individus
- « Burn out » ou syndrome d'épuisement professionnel
- Syndrome dépressif lié
- à la perte d’intérêt du métier, lors de périodes d’attente longues durant les répétitions,
- Au changement de technologie (plus difficile pour les séniors),
- Aux difficultés à obtenir un emploi stable lorsqu'on est sous statut intermittent
- Workaholisme (surmenage spécifique) lors de périodes de travail cumulées de type festival ou multiplication d’employeurs
- Conduites addictives
- Troubles du sommeil liées au travail de nuit ou horaires décalés
- Troubles de l’alimentation
- Augmentation de la sensibilité physiologique et psychologique liée aux conditions de travail
- Aggravation de pathologies existantes, notamment le lien très étroit existant entre TMS et RPS
- Suicides
7.3. FACTEURS AGGRAVANTS DES MALADIES LIEES A L'ACTIVITE PROFESSIONNELLE
- La non connaissance des risques du métier entraine
- des prises de risques inacceptables
- une méconnaissance des pathologies professionnelles
- une sous déclaration des AT et des MP
- un retard dans leur traitement
- La précarité des contrats entraine
- Une sous déclaration des AT et MP pour ne pas perdre une chance d’emploi
- un manque de suivi médical faute de revenus (maladies chroniques, soins dentaires, ophtalmologiques, auditifs …)
8. SURVEILLANCE MEDICALE
8.1. REGLEMENTATION
8.1.1. Cas général
- Une visite d’information et de prévention assurée par un professionnel de santé doit être effectuée dans les 3 mois qui suivent l’embauche
- La visite d’information donne lieu à la délivrance d’une attestation de suivi remise au salarié et à l’employeur
- La VIP reste valable en cas de changement d’entreprise si l’emploi occupé présente des risques équivalents.
- Des visites périodiques tous les 5 ans et des examens à la demande sont également prévus pour les salariés
Cas particuliers
- La visite d’information et de prévention doit être effectuée avant l'embauche pour :
- les travailleurs de nuit,
- les jeunes de moins de 18 ans,
- les salariés exposés aux agents biologiques de groupe 2
- et les salariés exposés aux champs électromagnétiques
- La périodicité des visites ne doit pas dépasser 3 ans pour ces mêmes expositions
8.1.2. Visite de suivi individuel renforcé
- Une visite de suivi individuel renforcé réalisée par un médecin est obligatoire pour
- Les jeunes apprentis de moins de 18 ans travaillant par dérogation sur des machines dangereuses
- Les travailleurs handicapés qui doivent être adressés au médecin du travail à la suite de leur VIP
- Pour les travailleurs pour lesquels le médecin est informé et constate que le poste occupé est un poste à risque ou que le poste présente des risques particuliers pour leur santé, leur sécurité ou pour celles de leurs collègues ou des tiers évoluant dans l'environnement immédiat de travail défini
- les personnes exposées aux champs électromagnétiques en cas de dépassement des seuils
- Une visite préalable à l’affectation sur le poste est obligatoire
- à l’amiante,
- au plomb,
- aux agents CMR,
- aux agents biologiques de groupe 3 et 4,
- aux rayonnements ionisants,
- au risque hyperbare,
- aux risques de chute de hauteur lors des opérations de montage et de démontage d'échafaudages.
- Pour les travailleurs exposés aux risques électriques sous tension
- Pour les travailleurs dont l'affectation sur un poste est conditionnée à un examen d'aptitude spécifique prévu par le présent code (autorisation de conduite …)
- Pour les travailleurs sur des postes spécifiques à la demande de l’employeur
- La visite de suivi individuel renforcé (VSIR) donne lieu à la délivrance d’un avis d’aptitude ou d’inaptitude remise au salarié et à l’employeur
- La périodicité des visites de suivi individuel renforcé ne doit pas excéder 4 ans avec une entretien infirmier intermédiaire qui doit être réalisée dans les 2 ans
8.2. CONTENU
- Clinique
- Recherche d'antécédents allergiques, de pathologies chroniques, d’addictions, d'épilpsie
- Surveillance de l’état cutané, ostéo-articulaire, cardiovasculaire et respiratoire, neurologique
- Dépistage des TMS
- Dépistage des addictions : anxiolytiques, alcool, tabac, autres toxicomanies
- Surveillance du poids, du sommeil, de l'état digestif
- Bilan somatique complet en insistant sur l'état ORL et cardio-vasculaire
- Evaluation de l'état psychologique par différents tests
- Examens complémentaires
- En fonction de l'examen clinique
- Bilan biologique de base et puis suivi régulier
- ECG d'effort conseillé après 50 ans
- Radio, scanner pulmonaires et spirométrie après 50 ans en cas de tabagisme important et /ou d’exposition aux poussières et fibres diverses
- Vaccinations
- Mise à jour de la vaccination DTP puis rappel tous les 20 ans entre 25 et 65 ans
- Vaccinations internationales en cas de tournées à l'étranger
- Suivi post professionnel
- Néant, sauf en cas d'exposition à des risques spécifiques
- Dossier médical
- Sauf expositions particulières, pas de durée réglementaire de conservation du dossier médical mais la prescription en matière de responsabilité médicale est de dix ans à compter de la date de consolidation d'un dommage éventuel.
9. NUISANCES POUR L'ENVIRONNEMENT EXTERIEUR
- Des pollutions sont liées aux lieux de spectacles et au métier.
- Modification de système ou d’équipement, « détournés » de leur finalité première pour figurer sur scène, et pouvant être dangereux ou polluants
- Fabrications de décor ou de machine (cf : matériaux et produits utilisés)
- Production de poussières dangereuses
- Bilan carbone aggravé en cas de productions et d'activités externalisées
- En raison de la concentration de population, risque de transmission de pathologies contagieuses par voie aérienne (grippe...)
- Les risques d'accidents et d'incendie peuvent être liés aux insuffisances des mesures de sécurisation des lieux de spectacle : incendie d’origine pyrotechnique, des décors, des accessoires pouvant entraîner des morts par asphyxie, bousculade, écroulement de structure.
- Manifestations excessives des spectateurs pouvant entraîner du chahut, du tapage nocturne, des phénomènes de foule...
- Attentat
- Troubles de voisinage à l'occasion d'activités ponctuelles dans des lieux non dédiés
10. ACTIONS PREVENTIVES
Les activités de machiniste du théâtre vivant peuvent entrer dans le champ d'application des textes sur la pénibilité en raison des contraintes suivantes : manutention, postures pénibles, vibrations, exposition aux agents chimiques dangereux, bruit, travail de nuit, travail en équipes successives alternantes, travail répétitif
10.1. INDICATEURS D'AMBIANCE ET METROLOGIE
- Agents chimiques : prélèvements d'atmosphère et analyses des vapeurs, gaz, poussières ; voir VLEP (article R4412-149 du code du travail)
- Bruit : mesurage du niveau d'exposition au bruit à l'aide d'un sonomètre et/ou d'un exposimètre (VLEP/8h de travail)
- Manutention : analyse de la manutention manuelle au poste de travail (cf ; formation PRAP et démarche PRAP de l’entreprise), analyse des efforts et des charges.
- Vibrations transmises aux bras et aux mains : mesures de vibrations transmises aux bras et aux mains
- Repérages adaptés aux situations de travail, des produits CMR dont l’amiante.
- Conditions des mesures de contrôle atmosphérique amiante : arrêté du 14-08-2012
10.2. PREVENTION COLLECTIVE
- Volonté de construire un environnement capacitant qui valorise les compétences
- Collectiviser le travail de gestion des risques en favorisant le dialogue social tel que le prévoit la Circulaire DRT n° 2002-06 du 18 avril 2002 prise pour l’application du décret no 2001-1016 portant création d’un document relatif à l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, prévue par l’article L. 230-2 du code du travail et modifiant le code du travail
- Mettre en place la mesure « salarié compétent en santé et sécurité au travail » et le conforter dans ses missions et ses formations, lorsque l’entreprise ne possède pas de représentation collective de type CHSCT
- Analyser les risques de l’activité liés aux particularités des projets et plan de prévention lorsque les caractéristiques l’imposent. Voire procédure de type « coordination de chantier »
- Lutter contre les expositions aux poussières
- abandonner de l’usage du balais, remplacé par l'usage d'aspirateurs munis de filtres anti-rejets efficaces avec fiche de suivi d'utilisation et de maintenance
- mettre en place des fiches de suivi d’utilisation et d’entretien (mesure de prévention également imposée pour lutter contre les risques incendie).
- Lutter contre les risques chimiques
- récupérer et tenir à jour les fiches de données de sécurité
- utiliser des armoires de stockage adaptées
- travailler avec des aspirations à la source
- Lutter contre les risques de chute de hauteur
- utiliser des équipements stables
- prévoir des harnais de sécurité
- Lutter contre les risques psychosociaux (RPS)
- Favoriser les embauches sur des saisons complètes plutôt qu’au jour le jour
- Présenter et préparer les projets de façon collective et participative
- Instaurer des échanges fréquents sur les conditions de travail
- Impliquer les directions administrative et artistique dans les échanges concernant les conditions de travail et les conditions de mise en œuvre des projets avec les équipes techniques
- Etendre l’obligation de rendez–vous annuel pour entretien professionnel aux intermittents
- Utiliser ces échanges pour comprendre le travail « réel » et repérer les modes opératoires « pathogènes »
10.3. PREVENTION INDIVIDUELLE
- Prévoir des équipements de protection individuelle adaptés à l’analyse des risques :
- équipements de 1ere et 2éme catégorie : chaussures, gants, casque et vêtements adaptés aux risques, protections auditives, masque jetable
- équipement de 3ème catégorie visant à éviter les accidents graves ou mortel les harnais anti-chute, et les appareils de protection respiratoire à ventilation assistée
- Respecter les conditions de formation des personnels, y compris de l’encadrement lorsque les recommandations ou textes de loi l’indiquent
- Vérifier les conditions d’entretien, de vérification entretien et de port spécifiques à chaque EPI
- Favoriser l’accession des EPI aux personnels intermittents de façon à ce que le critère économique ne soit pas le seul déterminant
10.4. FORMATION – INFORMATION - SENSIBILISATION
- Renforcer l’utilisation du tableau d’affichage pour :
- Informer de la présence dans le bâtiment de produit dangereux (amiante, FCR…)
- Afficher les synthèses des échanges concernant les conditions de travail et de sécurité
- Communiquer sur les modes opératoires
- Indiquer la venue des équipes accompagnant les spectacles (photos, mot de bienvenue, accueil spécifique…) facilitant la communication entre les équipes
- Les formations de base : La connaissance des risques du métier ou du poste de travail ; les règles de l’art, les règles d’usage
- Obligatoire
- Son contenu
- les risques professionnels décrits dans les DUERP
- les mesures de prévention prévues
- la formation aux EPI utilisés
- Les méthodes
- Notices de poste ou modes opératoire lors des situations de travail à fort indice de risque
- Participation collective à la gestion des risques professionnels pour les « permanents » et pour les « intermittents »
- Livret d’accueil ou procédés similaires ouvrant sur une culture de la prévention. Documents permettant l’accès à des liens « de référence » ou études spécifiques des métiers concernés.
- ¼ d’heure « sécurité »
- Les formations complémentaires : Développer les compétences en fonction des situations
- Formation « sécurité licence exploitant »
- Formation « équipier de première intervention »
- Formation « sauveteur secouriste du travail »
- Formation « risque d’exposition à l’amiante » sous-section 4
- Formation d’autorisation de conduite pour équipements de levage spécifique et CACES
- Formation au risque chimique selon les situations de travail rencontrées
11. REGLEMENTATION
11.1. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
- Code du travail
- Art R 4141-13 sur la formation des travailleurs à la sécurité
- Art L 4142-2 : sur la formation renforcée à la sécurité pour les salariés temporaires
- Art L 4154-2 : sur la formation renforcée à la sécurité pour les salariés exposés à des risques particuliers
- Code de la sécurité sociale
- Art L 452-1 : sur l'indemnisation des salariés suite à la faute inexcusable de l'employeur
- Ordonnance n°45-2339 du 13 octobre 1945 relative au spectacle
- Code du Travail : Entreprises de spectacles vivants articles L7122-1 à L7122-31
- Décret n° 2000-609 du 29 juin 2000 – mise en œuvre des dispositions relatives à la sécurité
- Circulaire n°2007/018 relative à la délivrance des licences de spectacle – DMTS bulletin officiel n°163
- Arrêté du 30 juin 2004 – contenu de la formation « sécurité licence exploitant ».
- R 290 : Montage - levage des constructions métalliques
- R 291: Chutes de hauteur. Filets montés sur consoles
- R 366 : Moyens de manutention électriques à conducteur accompagnant
- R 367 : Risques dus aux moyens de manutention à poussée et/ou à traction manuelle
- R 386 : Utilisation des plates-formes élévatrices mobiles de personnes (PEMP)
- R 389 : Utilisation des chariots automoteurs de manutention à conducteur porté
- R 408 : Prévention des risques liés au montage, à l'utilisation et au démontage des échafaudages de pied
- R 409 : Evaluation du risque chimique
- R 429 : Recours aux entreprises extérieures
- R 430 : Dispositif d'ancrage pour les équipements de protection individuelle contre les chutes de hauteur
- R 431 : Utilisation des systèmes d’arrêt de chute
- R 433 : Exploitation (installation, utilisation et repli) des plates-formes suspendues motorisées
- R 443 Soudage à l'arc électrique et coupage - Prévention des risques professionnels
- R 457 : Prévention des risques liés au montage, au démontage et à l'utilisation des échafaudages roulants
- R 460 : Fonctions d'accueil et d'accompagnement des nouveaux en entreprises
- R 464 : Prévention des risques dus à l'utilisation des plates-formes de travail en encorbellement
11.3. NORMES
Normes NF et CE du matériel
11.4. CONVENTIONS COLLECTIVES
- Pour le secteur public:
- Convention collective nationale des entreprises artistiques et culturelles IDCC 1285 (brochure n°3226) du 1er janvier 1984 modifiée par l'accord du 24 juillet 2012, arrêté d'extension du 14 novembre 2013
- Pour le secteur privé:
- Convention collective nationale des entreprises du secteur privé du spectacle vivant IDCC 3090 (brochure n°3090) arrêté d'extension du 29 mai 2013 (J.O. du 8/06/2013)
- Convention collective des entreprises techniques au service de la création et de l'événement IDCC 2717 (brochure n°3355) arrêté d'extension du 21 octobre 2008 (J.O. du 01/11/2008)
- Convention collective nationale des espaces de loisirs, d'attractions et culturels (CCNELAC) Brochure n° 3275
12. BIBLIOGRAPHIE
- ROME Les fiches métiers. L1506 : Machinerie spectacle (Pôle emploi) (2009)
- Classification Internationale Type des professions (CITP-08) 8219 : Monteurs et assembleurs non classés ailleurs (O.I.T.) (2008)
- Classification INSEE des professions (PCS 2003) :637c Ouvriers et techniciens des spectacles vivants et audiovisuels (INSEE) (2003)
13. ADRESSES UTILES
- formations machinistes :
- Intermittents du spectacle
REDACTION